Le 24 mars 2006, à la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly Jérôme Courtiol perdait la vie, écrasé entre un mur et un container de 800 kilos. Jérôme avait 32 ans. Père de famille, il était embauché par ce sous-traitant d’EDF. Ce sont les conditions de travail qui ont été remises en question lors de ce procès qui s’est joué 10 ans après la tragédie.

La mission de Jérôme était de trier des déchets et de mettre les éléments radioactifs dans des containers qui étaient ensuite expédiés pour être traités. Après sa pause, le 24 mars 2006, il est écrasé contre un mur par un container de 800 kilos poussé par un chariot élévateur. Le conducteur ne l’a pas vu. Durant le procès qui s’est joué mercredi plusieurs manquements d’EDF et du sous-traitant Polinorsud ont été dénoncés : pas de chef de manœuvre lors de la manutention, pas de dispositif d’arrimage pour le container ni de délimitation de zones piétonnes sur le lieu de l’accident. Autant dire que l’entreprise n’a pas cherché à protéger la vie des employés alors même que la manipulation d’éléments radioactifs demande la plus grande prudence.

Six ans pour la famille pour obtenir une condamnation qui se traduit en amende, c’est long. Mais, surtout, l’argent ne rachètera pas la vie de Jérôme.