Depuis plus de trois mois, les collectifs sont mobilisés contre la réforme des retraites du président Macron, rejetée par une très large majorité de la population du pays. Ni !’utilisation du 49.3, ni la promulgation de la loi dans la nuit du 15 au 16 avril, ni les compromissions du Conseil constitutionnel n’ont entamé leur détermination à empêcher la mise en œuvre de cette contre-réforme, bien au contraire. Depuis l’allocution du président, le lundi 17 avril, la mobilisation trouve un nouveau souffle.

Les 100 jours d’apaisement annoncés par Emmanuel Macron dans l’objectif de relancer son quinquennat se transforment chaque jour un peu plus en un marathon de la colère. Casserolades en cascade à chaque déplacement d’un membre du gouvernement, journées de mobilisation, actions... pas une date au calendrier où ne s’exprime la volonté d’en finir avec cette politique au service des financiers et des grands capitalistes. Les membres d’une nouvelle coordination regroupant 6 collectifs alsaciens et vosgiens ont répondu présents a l’appel du syndicat Sud Rail pour une diffusion de tracts en gare de Sélestat. L’intersyndicale de Sélestat, les syndicats Sud Industrie, Sud Éducation et Solidaires étudiants, Alternatisa Strasbourg, Dernière Rénovation et Extinction Rébellion étaient également sur place, ainsi que des élus sélestadiens d’EELV et des membres du NUPE.

Dans l’engouement général, la diffusion de tracts a été suivie d’un blocage des voies de circulation : « deux heures de retard pour les trains, mais pour récupérer deux ans de notre vie ! » A l’image de bien d’autres actions dans le pays, il s’agissait ici de maintenir la pression jusqu’au 1er mai, prochaine date de mobilisation appelée par l’intersyndicale nationale. Et, comme partout en France, la répression s’abat sur ceux qui osent s’opposer à la politique du gouvernement Macron : à la sortie du train qui ramenait les manifestant-e-s en gare de Strasbourg, la police ferroviaire a procède à des contrôles d’identité, ciblant particulièrement les jeunes.

« Nous ne lâcherons rien ! » L’inter-collectifs appelle à la création de collectifs partout où cela est possible, à renforcer la mobilisation par tous les moyens : « Grèves, blocages économiques, actions diversifiées, manifestations, etc. Le concours #100joursdezbeul est lancé ! Macron traine ses casseroles à travers la France, à nous de marquer des points dans l’Intervilles de la colère ! Pas de retrait-e, pas de JO ! ».

Les collectifs présents revendiquent la volonté de vivre dignement des aujourd’hui, et non survivre clans une société ou tout augmente sauf les salaires : les prix, la pauvreté, la réduction des moyens pour les services publics, la militarisation au service de guerres pour le fric et le pouvoir.... « Nous voulons une société ou l’on produise en fonction des besoins de la population et non des profits, une société qui respecte l’humain et la planète ! Nous voulons vivre clans une réelle démocratie, loin de l’autoritarisme permis par la constitution de cette Verne République pourrissante, qui laisse les mains libres à Macron pour détruire nos conquis sociaux et paver la voie à l’extrême-droite. »

Ce communiqué de presse est l’émanation du regroupement des collectifs alsaciens et vosgiens suivants : le collectif Mobilisation Retraite Val d’Argent (Sainte-Marie-aux-Mines), Vallée Debout (vallée de la Bruche), Déodatien debout (Saint-Die-des-Vosges), le Chaudron des alternatives (Centre Alsace), L’Enclume (Mulhouse) et le collection crèvera pas au boulot (Strasbourg).

Le communiqué de l’inter-collectifs :