C’est une première ! L’usine DCNS de Cherbourg, qui emploie plus de 2200 personnes (sans compter les sous traitants) est à l’arrêt total en cette nouvelle journée de mobilisation contre la loi travail. "On bloque aussi le port militaire (qui jouxte DCNS, ndlr). Il y a trois barrages bloquants. Seul le personnel réquisitionné passe" a déclaré un représentant CGT DCNS à la presse, précisant que plus de 300 personnes tenaient en ce moment même les piquets de grèves.

Fleuron de l’industrie militaire, c’est de l’usine DCNS que sort la totalité des sous marins nucléaires français. Détenu à 62% par l’État qui a, en 2007, cédé près d’un tiers capital à Thalès (35%), c’est donc bel et bien l’un des symboles de l’impérialisme français qui est aujourd’hui à l’arrêt. Après les raffineries et les centrales nucléaires, ce blocage de l’industrie militaire - qui est prévu jusqu’à 13h15 - est un nouveau signal fort envoyé à l’exécutif, avec un mot d’ordre qui reprend celui de toutes les boites en grève : le retrait total et sans amendements de la loi travail.