Selon sa famille, c’est le harcèlement systématique, moral et psychologique, dont faisait l’objet Manuel Lopez De Melo qui l’aurait poussé à ce geste désespéré. C’est l’une de ces proches qui a rendu public à Sud Ouest ce cas de violence extrême au travail qui est survenu lundi, à Bussac-Forêt, en Charente-Maritime.

Manuel Lopez De Melo travaille depuis 25 ans dans le nettoyage industriel. Il est employé chez Onet, dont RévolutionPermanente.fr a déjà pointé les pratiques, et travaille sur le site de la cimenterie de Bussac, propriété du groupe Italecementi. Mais « on veut le pousser à la démission ». Pour cela, toutes les méthodes sont bonnes. Et les chefs, les DRH, les supérieurs, savent y faire.

Lundi, Manuel Lopez s’est donc aspergé d’un mélange de produits inflammables et s’est donné le feu, devant son supérieur et plusieurs de ses collègues. Transporté en urgence au CHU de Bordeaux, son état est jugé critique. Sur place, à Bussac, et chez Onet Angoulême, on a mis en place une « cellule psychologique ». Une nouvelle violence de la part de patrons qui refusent systématiquement de reconnaître leur responsabilité dans ce genre d’affaires.

Macron vient de signer les ordonnances de sa Loi travail XXL qui prévoit de renforcer encore plus l’arbitraire patronal dans les usines et les administrations, à commencer par faciliter les licenciements et les contrats ultra-précaires. Le cas de Manuel Lopez est un exemple supplémentaire pour comprendre que ces contre-réformes pro-Medef doivent être stoppées net et combattues par tous les moyens.