La guerre que l’Union Européenne mène contre les migrants ne cesse de s’intensifier et de devenir de plus en plus meurtrière. Si année après année, des milliers de personnes meurent en tentant de rejoindre l’Europe, l’Union Européenne ne cesse de durcir les politiques migratoires et de renforcer toujours plus les frontières de l’Europe-forteresse. Depuis le début de l’année 2017, c’est 2 072 vies que les frontières de l’Europe ont ôté.

Dans son rapport, Amnesty International interpelle cette même Union Européenne quant à sa responsabilité sur l’explosion du nombre de morts depuis 2015 : « Les États européens tournent progressivement le dos à une stratégie de recherche et de secours qui réduisait la mortalité en mer ».

Celle-ci met également en cause la politique « d’aide » à la Libye fourni par les pays de l’UE. Si les dirigeants de l’UE ont débloqué des millions d’euros pour la Libye, dans le but de traquer les réseaux de passeurs, ceci se fait à coup d’exactions arbitraires, de tortures et de maltraitances, qui entraînent bien souvent la mort : « Les exilés secourus par ces derniers sont renvoyés en Libye, où ils sont régulièrement placés en détention et torturés, et où il n’existe ni droit d’asile ni système d’asile ».

Des politiques et des coopérations meurtrières entreprises par les puissances impérialistes de l’UE, qui ne sont rien d’autres que les principales responsables de la misère et des guerres qui poussent ces millions de personnes à risquer leurs vies pour rejoindre l’Europe.

Ce jeudi, les ministres de l’intérieur de l’Union Européenne se réunissaient pour répondre à l’appel à l’aide lancé par l’Italie, qui menace la commission européenne de bloquer ses entrées portuaires. Une réunion visant à prendre des dispositions officielles et générales sur la « crise migratoire », qui n’annonce évidemment rien de bon et qui va sûrement se solder par la mise en place de mesures encore plus répressives et meurtrières.