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A nouveau sur le carreau

Ex-Whirlpool. Le repreneur abandonne, deuxième vague de licenciements en deux ans

Ce lundi, les 182 travailleurs de l’ancien site Whirlpool à Amiens ont été convoqués et ont reçu leur notification de licenciements. Moins d’un an après la reprise, l’usine va à nouveau fermer ses portes, et cette fois 44 personnes seraient reprises par Ageco.

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C’est un site industriel historique qui ferme ses portes aujourd’hui, l’usine d’Amiens a vu passer plusieurs entreprises, Philips, mais surtout Whirlpool, constructeur d’électroménagers depuis 1990 sur le site. Dans les années 2000, ce sont plus de 1000 travailleurs qui faisaient tourner la fabrique ! La suite, on la connaît mieux… Le géant de l’électroménager a depuis réorganisé plusieurs fois le site, « dégraissant » les effectifs en échange d’investissements, démarche classique : si vous voulez garder vos emplois, faites des efforts, ne dites rien quand on licencie, et tout ira bien. En 2017, alors que l’effectif est déjà descendu à moins de 300 personnes, Whirlpool annonce l’arrêt de la production de laves-linge, le cœur de son activité. La fermeture annoncée de cette usine tombe en pleine campagne présidentielle, le sauvetage du site deviens un enjeu : « Il faut sauver l’industrie française », Macron fait des promesses, les figures politiques défilent…

En juin 2018, l’usine est finalement reprise par WN Open Factory, une victoire criée sur tous les toits par le nouveau gouvernement ! Et ce malgré une division par deux des effectifs : pour les politiciens, les meubles sont sauvés. Comme souvent, la reprise du site, même partielle et avec toutes les conditions qui se dégradent, permet de temporiser la situation et de tasser la contestation. Finalement WN n’aura pas fait long feu, moins d’un an après, le repreneur déposait le bilan, mettant à la porte les derniers 182 ouvriers. Ce lundi, ils sont donc allés chercher leur lettre de convocation, qui indiquait la date de leur licenciement. Cette fois ci, 44 reconversions ont été obtenues auprès de l’entreprise Ageco, mais difficile de présenter ça comme une victoire. On assiste, si on en doutait encore, à l’incapacité du gouvernement de faire face aux vastes plans de réorganisation industrielle, passant surtout par des licenciements, dans tout le pays.

Malgré tout ce qu’ils peuvent dire, rejetant la faute sur la conjoncture ou le patron d’à côté. Tout comme à Ford, GM&S et ailleurs, des milliers et des milliers de foyers sont broyés par ces licenciements dits économiques, où ni les autorités publiques, ni les directions syndicales ne proposent de plan sérieux pour y faire face. Et pourtant on sait d’ores déjà que ce n’est pas fini ! Alors que la rentrée sociale s’annonce, pour l’instant, en ordre dispersé, lutter contre ces vastes plans de licenciements est nécessaire aujourd’hui de le poser à l’ordre du jour, contre ces patrons qui engrangent des sommes ahurissantes de subventions et de chiffre d’affaires, et en même temps nous expliquent que c’est la crise et qu’ils doivent mettre la clef sous la porte.


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