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Répression policière

Fac de Nanterre : "Les interpellés sont les militants de la mobilisation", une étudiante témoigne

Sous ordre du président de la fac, les étudiants qui occupaient une salle contre le plan Étudiants à Nanterre ont été violemment expulsés par les CRS. Plusieurs étudiants ont été blessés par les policiers et six sont actuellement en garde à vue. Nous relayons le témoignage de M., étudiante de Nanterre mobilisée contre la sélection et qui a assisté à l’expulsion.

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Crédit AFP

« On est arrivés sur le coup de huit heures sur la fac pour militer comme tous les jours, pour préparer l’assemblée générale. Le but était d’occuper le bâtiment E, pour en faire un lieu de discussion permanente, comme ça a pu être fait à Toulouse, Montpellier, ou Tolbiac, Paris 4. Une occupation qui fait suite à la CNE, qui s’est tenue ce week-end à Nanterre, où il y a eu 150 mandatés de 35 universités. À ce moment la présidence de l’université n’a pas appelé la police parce que c’était taper sur 35 universités et risquer l’extension de la mobilisation à l’ensemble des facs. Elle a attendu aujourd’hui.

« Ils ont volontairement choisi les militants »

Aujourd’hui la police est venue, d’abord elle nous a dit qu’elle repartait, et au moment où on a tenu notre assemblée générale, qui avait lieu dans la salle du bâtiment E, la police est entrée dans l’université et nous a enfermé dans la salle, en chopant un par un les gens, et en les sélectionnant. En réalité ils ont choisi volontairement les militants les plus présents de la mobilisation : ceux qui parlent en assemblée générale, qui font le tour des TD pour informer. C’était particulièrement ciblé.

« Six interpellés et des blessés »

On a été bloqués dans une salle pendant une heure, les gens qui étaient dans les couloirs ont été exfiltrés violemment et en groupes. Et en suite ils s’en sont pris à ceux qui étaient bloqués dans la salle, en sélectionnant des gens individuellement et en faisant sortir violemment le reste à coups de matraques et en les traînant au sol. Il y au moins six personnes qui ont été interpellées, et plusieurs blessés. Les interpellés sont les militants de la mobilisation les plus convaincus et qui sont là tous les jours. C’est totalement politique de la part de la police de choisir ces personnes-là. »


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