Il y a neuf ans, l’usine de la fonderie d’Ardennes Forge fermait, laissant sur le carreau 47 salariés, en pleine crise économique des subprimes. Après une longue procédure de licenciement, ils obtiennent en 2010 leurs indemnités, entre 6 000 et 24 000 euros (celle ci étant calculée à l’ancienneté). Cependant, entre temps, la justice a condamné au pénal leur ex-patron pour travail dissimulé et escroquerie. Cette condamnation a donc remis en cause le versement des indemnités de licenciement et jeudi dernier, la Cour de cassation a sommé les 47 salariés de reverser des « trop-perçus ».

Cependant, sur les 47 salariés, trois quarts sont encore au chômage, neuf ans après la fermeture de la fonderie, et sont donc au RSA. Une situation que la Cour de Cassation n’a visiblement pas prise en compte pour rendre sa « justice »… Une justice qui pourrait pousser le Trésor public à saisir les derniers biens restant de chômeurs qui ont eu le malheur d’être employé par un patron véreux. Des chômeurs à qui ont a enlevé leur travail et leur source de revenu, et à qui ont enlève maintenant tous leurs biens. Cette « justice », au service du patronat, condamne ainsi une cinquantaine de famille, qui finiront peut être à la rue, pour des fautes qu’ils n’ont pas commises.