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Impérialisme

Frappe de drone sur Bagdad : les États-Unis continuent leur escalade au Moyen-Orient

L’armée américaine renforce sa présence et son influence en Mer Rouge avec une coalition navale et démontre sa force de frappe en multipliant des attaques aériennes en Irak contre des milices pro-Iran.

Elea Novak

4 janvier

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Frappe de drone sur Bagdad : les États-Unis continuent leur escalade au Moyen-Orient

Crédit Photo : CENTCOM sur X

Ce jeudi 4 janvier, quatre miliciens pro-iraniens ont été tués dans une frappe de drone à Bagdad, revendiquée par l’armée américaine. Approché par The War Zone, un officier américain a défendu que « les États-Unis continuent d’agir pour protéger [ses] troupes en Irak et Syrie en remédiant aux menaces auxquelles elles font face ». Dans une déclaration faite à Newsweek, le porte-parole de l’armée Irakienne, Yahya Rasool, estime que « cette action sape les accords préalablement établis entre les Forces Armées Irakiennes et la Coalition Internationale ».

Depuis deux mois, l’Irak connaît des attaques américaines plus fréquentes, dans un contexte de tensions régionales exacerbées par la guerre en Palestine et d’attaques plus nombreuses contre la présence armée américaine. Le 22 novembre déjà, le Commandement militaire américain au Moyen-Orient (CENTCOM) revendiquait ainsi des frappes aériennes contre deux sites au sud de Bagdad en Irak qui ont fait plusieurs morts et des dizaines de blessés en représailles d’attaques envers les forces armées américaines.

Les attaques américaines qui visaient des milices pro-iraniennes ont été suivies un mois plus tard par de nouvelles frappes aériennes, ciblant trois sites en Irak le 26 décembre. Celles-ci ont fait un mort et plusieurs blessés, dont des civils, a rapporté le gouvernement irakien, qui a réagi dans un communiqué dénonçant que pour lui « le ciblage de sites militaires irakiens par la partie américaine est considéré comme un acte hostile ». La veille, Lloyd Austin, Secrétaire de la Défense américain, expliquait : « nous ne cherchons pas à générer une escalade du conflit dans la région, mais nous sommes engagés et entièrement préparés à prendre d’autres mesures nécessaires pour protéger nos personnels et nos infrastructures ».

Lundi 18 décembre, Lloyd Austin annonçait ainsi la création d’une Coalition navale internationale en Mer Rouge, rassemblant désormais plus de 20 pays membres, dont notamment la France, le Royaume-Uni, Bahreïn, le Canada, ou encore l’Italie, sous la direction des États-Unis, et ayant pour objectif de défendre le trafic commercial maritime dans la région. Les États-Unis, qui disposent de 2500 soldats positionnés en Irak et 900 en Syrie ainsi que d’un lourd arsenal, font la démonstration de leur force de frappe sur les sols irakiens et syriens.

Cette dernière attaque montre encore une fois que le plan de désengagement de l’impérialisme nord-américain dans la région est très difficile, voire une illusion. Les États-Unis ont basé une partie importante de leur stratégie dans la région, où ils ont des alliés importants, mais aussi beaucoup d’ennemis et dangers pour leurs positions. L’attaque du 7 octobre contre Israël le rappelle dramatiquement. En même temps, les discours sur un départ nord-américain de la région n’ont jamais signifié un désengagement total des forces armées impérialistes au Moyen-Orient, comme on peut le voir avec plus de 3000 soldats étasuniens stationné dans la région. La mobilisation indépendante des travailleurs et de la jeunesse moyen-orientales sera fondamentale pour mettre réellement dehors les troupes de l’ensemble des puissances impérialistes de la région qui, loin des récits officiels, ne sont en rien une garantie pour la sécurité des populations civiles, bien au contraire.


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