Crédit photo : Facebook Orano Cycle Melox

Face à une direction qui ne voulait rien entendre des demandes des syndicats - l’obtention d’une prime ainsi que d’une revalorisation des salaires dans le cadre des négociations annuelles obligatoires demandées par la CGT -, les salariés d’Orano Melox (ainsi que ceux de la Hague appartenant à la même entité) décidaient de partir en grève reconductible à partir du 11 février.

La grève, appelée par la CGT et le reste de l’intersyndicale, a donc été votée lors d’une assemblée générale des salariés en lutte le 9 février dernier comme moyen pour durcir le rapport de force avec la direction. Dès le 11 février au matin, c’est donc plus d’une centaine de salariés de Melox qui se sont mis en grève et se sont organisés pour pouvoir tenir le piquet de grève les jours suivants à l’entrée du site.

De jour en jour le piquet s’est poursuivi et la grève est reconduite à l’issue de votes. Le bras de fer se poursuit sans obtenir d’avancées concernant leurs demandes, jusqu’au 18 février où la grève sera finalement « suspendue ». Comme nous l’explique Gilles Noirez, délégué syndical CGT : « la grève n’est pas terminée » : les salariés se réservent en effet le droit de reprendre leur mouvement si les propositions de la direction ne les satisfont pas.

Sept jours de grève en continu pendant lesquels la production a été bloquée. Une perte pour l’entreprise qui s’approcherait de l’équivalent du montant des revendications portées par l’intersyndicale, estime le délégué CGT. Orano R Melox vient s’ajouter à la liste des conflits locaux qui montrent qu’il existe une volonté de se battre à la base, tandis que les directions syndicales brillent par leur silence et l’absence de plan de bataille à la hauteur. Alors que la crise économique touche des centaines de milliers de personnes, il est indispensable de penser une riposte à la hauteur pour que ce ne soit pas notre camp social qui soit sacrifié par le patronat.