Aujourd’hui, jeudi 5 mai, pourrait être le dernier jour de travail des médiateurs du Centre Pompidou-Metz. La menace pèse sur les 20 salariés de Phone Régie, sous-traitants pour le musée, depuis que leur futur employeur et nouveau prestataire Marianne International a annoncé qu’il ne reprendrait pas automatiquement l’équipe en place.

Au-delà de la menace de la perte d’emploi, les conditions posées par ce nouveau prestataire précarisent l’ensemble des salariés : reconduction de 11 CDI contre 15 actuellement, perte de tous leurs acquis, imposition d’une période d’essai de deux mois (pour un poste qu’ils occupent déjà !), changement des conditions de travail vers plus de polyvalence…

Face à ces attaques, les salariés ont donc débrayé et reconduit leur grève depuis une semaine, déterminés à refuser les conditions précaires et humiliantes imposées par le nouveau prestataire.

La situation aujourd’hui précaire dans laquelle se trouvent les médiateurs Pompidou-Metz, renvoie de façon plus générale aux difficultés rencontrées par les salariés sous-traitants qui se trouvent en première ligne de la cruelle « loi du marché », et sont bien souvent relégués à une simple « variable d’ajustement » à chaque appel d’offre. La culture ne fait pas exception, ni même le secteur public.
Les médiateurs, professionnels de la culture, n’ont quant à eux pas hésité à faire preuve de créativité dans leurs tracts, ironisant sur le contre-sens de cette politique salariale.