Le 22 février dernier, dix syndicats appelaient à une grève des personnels, qu’ils soient navigants, non-navigants, hôtesses, stewards ou pilotes, pour réclamer une augmentation de salaire de 6%. La grève, exceptionnelle par son ampleur et parce qu’elle réunissait toutes les catégories de salariés, a été bien suivie, avec un taux de grévistes de près de 40%, et a provoqué l’annulation de plus de 300 vols.

La direction du groupe continue pourtant de refuser de relever le niveau de hausse des salaires, prévu pour 2018, par un accord avec la CFDT et la CFE-CGC, à hauteur de 1%. Si Air France fait des bénéfices importants ces dernières années, la direction justifie son refus d’en redistribuer les fruits par la nécessité de se maintenir au niveau de la concurrence, qui reste devant Air France.

Les syndicats restent déterminés à mettre fin au blocage des salaires entamé en 2011 dans le cadre d’un plan d’économies visant soit-disant à redresser l’entreprise, maintenant qu’il est clair que le groupe fait des bénéfices colossaux. Les syndicats se réuniront donc à nouveau le 5 mars afin de décider des suites à donner au mouvement face à une direction qui refuse encore de négocier.

Crédits photo : AFP