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Pour la dignité

Grève des salariés du Monoprix à Poitiers : « C’est parce qu’on est là tous les jours qu’ils font du chiffre »

Vendredi 9 octobre, une quinzaine de salarié.e.s ont tenu un piquet de grève devant le centre commercial du centre-ville de Poitiers. Une première dans le département. Les salariés dénoncent le gel des salaires mposé par l'enseigne qui refuse d'embaucher des personnels et réclament la prime Covid.

Christa Wolfe

24 octobre 2020

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Vendredi 9 octobre, une quinzaine de salarié.e.s ont tenu un piquet de grève devant le centre commercial du centre-ville de Poitiers. C’est une première dans le département. Les salariés en ont assez et dénoncent le gel imposé par l’enseigne qui refuse d’embaucher des personnels alors que, avec les départs à la retraite, la charge de travail n’arrête pas d’augmenter et que les salariés sont débordés. Les salariés réclament aussi la prime covid au pro-rata des heures effectuées durant le confinement, qui a bizarrement disparu alors que Monoprix vient de verser 655 000€ à son actionnaire. Ils exigent aussi que les primes PPCA et POP qui ont été supprimées leur soient versées.

La colère est bien là : des salariés débordés, écrasés par la tâche mais aussi par le mépris du patron. Une salariée explique qu’il devient impossible, à cause des horaires imposés par Monoprix, de concilier sa vie de famille avec sa vie professionnelle. Certains se sont carrément vu refuser des congés pour les fêtes de fin d’année, au nom du planning et des exigences du patron qui compte bien profiter de la période des fêtes pour renflouer ses caisses.
Pas vides, d’ailleurs, les caisses de Monoprix : l’enseigne a été capable de reverser 655 000€ à son principal actionnaire. Mais comme le souligne une autre salariée, Monoprix préfère investir dans des caisses automatiques plutôt que de revaloriser les travailleurs qui sont restés bien présents au plus fort de la crise sanitaire. Sa collègue conclut : "mais comment est-ce qu’ils font du chiffre d’affaire ? c’est bien parce qu’on est là tous les jours, qu’ils gagnent de l’argent ! S’ils ont l’air de l’oublier, on va devoir leur rafraichir la mémoire !"


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