La femme de Benoît Hamon ne tape pas dans la caisse de l’Assemblée, c’est sûr. Elle n’en a pas besoin. Elle touche quelques jetons du côté de LVMH. Gabrielle Guallar, la femme du favori socialiste à la primaire, est en effet non seulement diplômée de Sciences Po et du Collège de Bruges (l’équivalent de l’ENA au niveau européen), mais elle est surtout intégrée au secrétariat général de LVMH, le premier groupe de luxe au niveau mondial, celui-là même qui est épinglé dans le film Merci Patron.

Pour un candidat de gauche, ça la fout mal. On comprend, dans ce cadre, pourquoi Hamon n’est jamais passé sur le plateau de « Une ambition intime », le talk-show pipole de Karine Le Marchand, sur M6. « Il serait incohérent, avait-il écrit sur son compte Facebook, de reprocher à l’élection présidentielle d’ignorer les enjeux fondamentaux de notre pays tout en participant à ce qui s’apparente à un casting de l’homme providentiel ». Sauf que, sous tant d’intransigeance, se cachait un vilain mensonge qui, depuis, a été « outé ».

L’équipe de Le Marchand n’a pas manqué, alors, de pointer la contradiction : « il était à fond dans le truc lors de la discussion de travail de plus d’une heure que nous avons eue avec lui, le 10 octobre, ont souligné les responsables de l’émission. C’est quand on lui a parlé de sa femme qu’on a vu qu’il y avait un petit souci… ».

Le « Penelope Gate » tombe à pic, pour Hamon, à plus d’un titre. Avec un tel scandale, on ne pourra pas lui reprocher le fait que sa femme a un emploi, pas du tout fictif, mais, au contraire, très efficace. Y compris si c’est au service des requins de la finance et du luxe du groupe LVMH…