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Ministre de l'Intérieur

L’argent et la répression, les deux passions de G. Collomb

Après les gaz lacrymogènes d'un Cazeneuve et flash-balls d'un Le Drian, voici venir le temps de Gérard Collomb, nouveau ministre de l’Intérieur. Portrait du personnage, pour mieux se préparer à ce qui nous attend.

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Par où commencer pour présenter Gérard Collomb ? A 70 ans, celui-ci vient d’être nommé à la tête du ministère de l’intérieur, il aura donc pour mission de gérer le secrétariat général du ministère, la direction générale des collectivités locales (DGCL), la direction générale de la police nationale (DGPN), la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), la direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), la direction générale des Étrangers en France (DGEF), la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises, la direction générale des Outre-mer et la Délégation à la sécurité et à la circulation routière. Il paraît donc nécessaire de se pencher sur la personnalité du bonhomme.

Gérard Collomb est élu depuis 40 ans puisque et c’est en 1977 qu’il entrait pour la première fois en fonction au conseil municipal “socialiste” de la ville de Lyon. Depuis, il a enchaîné, souvent en parallèle, tous les types de mandats locaux : maire d’arrondissement, député, sénateur, maire de Lyon et enfin président de la communauté urbaine lyonnaise puis de la Métropole…
Portrait du nouveau ministre de l’Intérieur.

Un long et confortable cumul de mandats décomplexés

En effet il a cumulé les casquettes Gérard, à la fois Sénateur, Maire de Lyon, Président de la Métropole, président du Pôle Métropolitain, Président des HCL (Hospices Civils de Lyon qui regroupe 14 hôpitaux), Président du Sytral, Président des transports en commun du Rhône et désormais ministre de la sécurité : il aime avoir le contrôle Gérard. Malgré toutes ses responsabilités, il affirme en février lors de son soutien à Macron qu’il suivra la réforme pour le non-cumul des mandats. Savait-il alors déjà qu’un poste de ministre l’attendait à ce moment là ? Pas impossible.

L’argent, sa passion

Pour Collomb, ne pas gagner 3.000 euros par mois, c’est avoir une situation très difficile. Il aime d’ailleurs à faire croire qu’il ne gagne “que” 4 000 euros par mois. Sauf qu’en y regardant de près, il toucherait un minimum de 20 000 € par mois grâce à un système de cumul systématique et d’avantages. En 2015 sur la Métropole de Lyon lui et ses élus ont le bon goût de voter l’augmentation de leurs indemnités et une hausse des impôts de 5%.

Collomb s’attribue régulièrement de nouvelles responsabilités comme la gestion des transports en commun du Rhône pour en plus d’avoir la mainmise sur l’ensemble des infrastructures de la région, pouvoir tranquillement arrondir ses fin de mois. Quand à sa gestion financière de l’urbanisme sur la ville, elle n’a eu de cesse que de faire s’engraisser, lui-même et ses amis. Il sait vendre pour se faire des petits sous. Son usage de l’argent en 40 ans de carrière pourrait être un réel sujet en soi, lorsque par exemple celui-ci et 250 élus se font payer aux frais de la métropole lyonnaise un voyage au Vatican.

Il est l’un des premiers à soutenir Macron – sur le fond comme financièrement –, quitte à être à contre-courant de son propre parti. Le 6 juin 2016 lorsque Emmanuel Macron se déplace à Lyon, Collomb refuse de donner les chiffres du coût du déplacement au conseil municipal. Certains envisagent d’ailleurs un éventuel financement de campagne de la part de l’ex-maire de Lyon.

En se retrouvant aujourd’hui ministre de l’Intérieur, Collomb a fait le doux calcul d’une retraite plus que confortable au vu des cumuls de mandats successifs et de ce nouveau poste. Son goût pour l’argent et son profil politique démontrent qu’il n’y a rien d’étonnant a ce qu’il se retrouve aujourd’hui auprès de l’ex-ministre de l’économie et fin banquier Macron, dans ce nouveau gouvernement.

Socialiste ?

Le caractère « social » du bonhomme a de quoi être questionné surtout quand on se penche sur la ville de Lyon ; entre l’augmentation des services publics, les prix longtemps exorbitants de l’eau, son refus d’ouvrir des abris pour les SDF, sa politique anti-migrants, sa politique anti-roms, sa politique anti-travailleuses du sexe. Collomb cherche depuis longtemps à faire de Lyon une ville vitrine, toute misère dehors. On ne peut qualifier à aucun endroit sa politique de sociale, ni en ce qui concerne la ville, ni dans son traitement de la population.

Fan de la loi Travail et de la répression 

Gerard Collomb est dès le départ un défenseur de la loi Travail. Il banalisera par ailleurs l’usage du 49.3 et à propos de la loi affirmera : « J’aurais aimé que dès le départ on ait une position plus forte ». Durant tout le mouvement contre la loi travail Collomb n’a de cesse d’appliquer le tout sécuritaire. Macron ne l’a en effet pas mis au poste de ministre de l’Intérieur pour rien. Le maire de Lyon a su durant le printemps 2016 user de tout l’arsenal militaire à sa disposition. Cela ne nous laisse envisager rien de bon quant à sa récente nomination. Caméras, canons à eau, policiers déterminés à user de la matraque et du flash-ball, lacrymogènes, les militants lyonnais du mouvement contre la loi Travail se souviendront longtemps de ce printemps qui aura dévoilé le véritable visage du PS : crâne ouvert, tirs de flash-ball...

Collomb donne l’ambiance de la répression à tout va. Certains se souviendront notamment de ces images de l’homme en costume qui traverse la place Bellecour et qui se fait violemment projeter au sol par la puissance des canons à eau. Voila Collomb le nouveau ministre de l’Intérieur qui a pour mission de faire régner l’ordre et étouffer les contestations sous couvert de tout sécuritaire face au terrorisme. L’homme des violences policières et du tout répressif est en marche pour faire appliquer les lois du nouveau président Macron.


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