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Répression syndicale

Licenciement abusif à JTEKT Irigny. La solidarité comme mot d’ordre !

Maia de Abril Ce mardi 1er décembre au matin, une cinquantaine de militants CGT se sont rassemblés pour soutenir leur collègue menacé de licenciement pour un arrêt maladie non-justifié par l'entreprise JTEKT. Sauf que voilà, Abdel Yousfi est surtout délégué syndical pour la CGT chez l'équipementier automobile de la région lyonnaise.

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Abdel Yousfi, présent depuis 15 ans dans l’entreprise, et délégué CGT, se voit reprochés « sept jours d’absence non-autorisées » pour justifier son licenciement. A cela, le salarié répond qu’il a bel et bien fait part de son arrêt maladie à son employeur. L’absurdité de la situation parle d’elle-même et d’ailleurs la mobilisation est à la hauteur de l’indécence de ces patrons. Ce sont donc les collègues d’Abdel, mais également des militants CGT de Renault Trucks, sans oublier les militants PCF de Givors et Pierre-Bénite, qui manifestaient ce mardi lors de la convocation du comité d’entreprise devant se prononcer sur le licenciement. Cet élan de solidarité intervient au lendemain de l’entretien préalable à sanction et le vote du CE est sans appel, il s’est prononcé majoritairement contre le licenciement et ce grâce au soutien des quatre élus CGT, qui se sont opposés à la sanction.

L’Inspection du Travail doit encore se prononcer pour ou contre l’éviction de l’entreprise du délégué. Or, Abdel Yousfi est connu pour son engagement, et ses rapports avec l’administration sont clairement tendus, laquelle lui aurait déjà signifiée qu’il « portait atteinte au dialogue social » en conséquence de précédentes mobilisations. Cette décision est donc clairement une manœuvre pour se débarrasser d’un salarié de longue date, bien intégré, reconnu de ses pairs et surtout militant engagé. Encore une fois, JTEKT, tristement célèbre pour ses méthodes d’intimidations envers ses salariés, se lance dans une démarche répressive non assumée. Le 29 octobre dernier, Eric Alberola, harcelé par la direction, avait mis fin à ses jours en se jetant du toit de l’entreprise d’Irigny.

Pour Eric, tous les moyens de pression les plus violents et sournois avaient été utilisés, et pour Abdel, la méthode combine mensonge et abus de pouvoir. Dans un contexte d’état d’urgence et de criminalisation du mouvement social, c’est une véritable chasse aux militants qui s’organise, et JTEKT de profiter du contexte politique actuel pour passer à la vitesse supérieur sur le volet répressif. Pour avoir dénoncé les vrais responsables du suicide de leur collègue, ainsi que l’implication de la direction dans un délit de marchandage, Abdel se retrouve aujourd’hui dans la ligne de mire de ses patrons. JTEKT cherche à faire taire et à contenir les velléités des salariés combatifs à travers des accusations montées de toute pièce envers un militant syndical reconnu au sein de la boite. Pour Abdel, qui subit de plein fouet la répression patronale, ses camarades ont prévu de se mobiliser jusqu’au bout contre son licenciement. Un élan de solidarité de classe indispensable pour opposer un rapport de force conséquent à la direction, qui elle ne respectera quoiqu’il arrive aucune trêve sociale.


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