L’ancien banquier de Rodstchild, soi-disant ni de gauche ni de droite, veut ainsi par des mesures telles que le versement d’une prime à l’entreprise qui recrute en CDI un habitant des « quartiers prioritaires », soit une politique de discrimination positive. Face à la situation de misère et de chômage qui prévaut dans les quartiers populaires, Macron aurait donc décidé d’agir ? En réalité il n’en est rien. Car le programme de Macron pour les quartiers populaires, c’est bien celui de l’ubérisation. Avoir un travail certes, mais plutôt un travail d’esclave avec des horaires à rallonge, des salaires de misère comme ceux que connaissent aujourd’hui les chauffeurs de la multinationale américaine, et sans possibilité de s’organiser pour défendre ses conditions de travail. Rien d’étonnant pour celui qui enchaine les propositions de mesures ultra-libérales visant à en finir avec les 35h pour les jeunes, car selon lui « quand on est jeune, 35 heures, ce n’est pas long » mais également la suppression de l’impôt sur la fortune pour les actionnaires, ou la réduction à 25% de l’impôt sur les sociétés devenue la solution pour « refonder le contrat avec les classes moyennes ».
De plus, le candidat souhaite accentuer la réduction de notre protection salariale comme il l’a déjà fait avec la Loi Macron ou la El-Khomri durant le quinquennat socialiste, ce qui aura pour conséquence l’augmentation de la précarité. Ses propositions « nouvelles » nous rappellent les vieilles recettes de Nicolas Sarkozy et le slogan « Travailler plus pour gagner plus » en 2007, qui avaient conduit à une casse des prestations sociales : déremboursement, augmentation de l’âge de départ à la retraite, restriction des allocations chômages. Dernièrement, celui-ci s’est démarqué en attaquant les droits des chômeurs.

Enfin, le leader d’En Marche veut augmenter les effectifs de police de 10 000, des forces de polices qui « iront en premier lieu sur les zones prioritaires » comme l’explique son site internet. Cette mesure signifie en réalité pour les jeunes des quartiers populaires une augmentation du harcèlement quotidien qu’ils subissent de la part de la police, et une amplification du racisme d’Etat que subissent les banlieues. Car tenter de mettre en place une « discrimination positive » pour les quartiers populaires n’est qu’une façon de tenter de berner la politique répressive néocoloniale que veut perpétuer le candidat dans ces quartiers. Voilà surement le sens caché de l’ « imaginaire républicain » que veut restaurer le candidat dans les quartiers populaires.

Celui qui pactise avec le MEDEF et avec les grands patrons ne nous trompera pas sur les intérêts qu’il défend, qui sont bel et bien ceux de la bourgeoisie, par des fausses mesures, car Emmanuel Macron est véritablement le candidat du travail, il n’est certainement pas celui des travailleurs,
ni des chômeurs et des jeunes des quartiers populaires.