Crédit photo : Gérard Julien / AFP (2018)

Hier, lundi 10 février, les lycéens du Lycée Thiers à Marseille décidaient de bloquer leurs E3C. Comme de nombreux lycéens de France, ils ont répondu par la mobilisation au mépris de Blanquer et à sa réforme du bac, injuste et mal préparée. Une réforme combattue d’abord à l’été par les professeurs et aujourd’hui remise en question par une majorité de lycéens qui se sont vus obligés de passer les nouvelles épreuves qu’elle met en place dans des conditions désastreuses.

Le blocage au lycée Thiers, situé au centre-ville de Marseille, comme ailleurs avait permis l’annulation des épreuves malgré une forte présence policière et des affrontements importants. La police voulant repousser le blocage. Mais les lycéens ont montré leur détermination partout en France, malgré toutes les menaces : zéros, conseils de disciplines ou exclusion et aussi à Thiers.

Comme le résumait René Diaz, professeur d’histoire géographie dans ce lycée, rebaptisé Louise Michel depuis le début de la mobilisation : « L’administration de tenir coûte que coûte des épreuves qui sont rejetées à la fois par les professeurs, les parents et les élèves ».

Un des lycéens mobilisés, âgé de 15 ans, a alors été interpellé et a dû passer la nuit en garde à vue. Une attaque répressive de plus qui s’ajoute à celles subies par les lycéens depuis le début de leur mouvement. Pour répondre à leurs inquiétudes sur ce bac au rabais et à leur combat pour un avenir meilleur, Blanquer offre comme interlocuteur aux lycéens la police.

Et après la matraque, les gaz, c’est la garde à vue qui est choisie comme moyen de contenir la colère. En Ile de France ce sont déjà 25 lycéens qui ont été placés en garde à vue et plusieurs fois durant plus de 24h.

Des mesures scandaleuses surtout lorsqu’elles concernent des lycéens mineurs et avec comme excuse des motifs prétendus de « menace de mort » ou « outrage à agent ». Un rassemblement a eu lieu ce matin, devant le commissariat pour demander sa libération, alors que sa garde à vue dure depuis hier.

Le lycéen vient juste d’être libéré, après une nuit en garde à vue.