Lundi matin, les étudiants de l’Université de Nantes découvraient, inscrit sur les murs de l’université un tag menaçant de mort l’un des militants de la section locale de l’Union étudiante, avec le message “Le nègre [prénom du militant], t’es cuit”, accompagné d’un cœur vendéen, un symbole historique de l’extrême-droite, arboré notamment par le groupe Civitas. Ce militant avait déjà été la cible de l’extrême-droite nantaise quelques mois plus tôt. En novembre, l’UNI Nantes avait organisé une campagne de harcèlement en ligne à son encontre, et un groupuscule d’extrême-droite l’avait agressé sur son lieu d’études, conduisant à son hospitalisation.

Ces menaces de mort s’inscrivent dans la cadre d’un déchaînement des violences d’extrême-droite qui vise depuis quelques jours l’Union étudiante. Dans son communiqué, le syndicat dénonce l’attaque d’une conférence à Besançon le jeudi 18 janvier par le collectif identitaire Némésis, les menaces et la tentative d’intrusion dans le domicile d’une militante de l’Union étudiante par des fascistes et la vandalisation d’un local syndical de l’Union étudiante à Brest dans la nuit de lundi à mardi par l’extrême-droite.

Depuis plusieurs mois maintenant, l’extrême-droite multiplie ses attaques dans les universités. Mediapart révélait que la section lorientaise du syndicat l’Union pirate et l’Université Bretagne-Sud avait déposé plainte fin-décembre après que plusieurs tracts, ornés d’une croix celtique et d’un QR code, aient été déposés partout dans le bâtiment central de la faculté. Assorti du message “Comment déglinguons-nous l’Union Pirate ?”, le QR Code menait à une vidéo YouTube avec le titre « La force nationaliste résiste à l’Union Pirate », montrant un individu tirant à l’arme à feu sur une affiche du syndicat. Les attaques de l’extrême-droite s’intensifient dans les facultés, les universités de Rennes I en novembre et de Brest en octobre avaient été recouvertes de tag nazis et anti-LGBT, tandis que les démonstrations de forces de ces derniers se multiplient à l’image des de la ratonnade à Romans-sur-Isère et de la marche raciste Place du Panthéon en décembre dernier.

L’extrême-droite intimide les syndicats étudiants sur les campus : il est urgent de faire front contre les réactionnaires ! Les groupuscules d’extrême-droite multiplient leurs offensives, profitant du climat réactionnaire ambiant, marqué par le soutien au massacre colonial mené par Israël et la criminalisation de la solidarité avec la Palestine et le passage en force par le gouvernement, main dans la main avec l’extrême-droite, de la loi immigration. Le mouvement étudiant, aux-côtés du mouvement ouvrier et des organisations antiracistes et antifascistes, a un rôle à jouer dans la construction d’une riposte contre l’extrême-droite. Face aux intimidations et aux menaces, solidarité avec l’Union étudiante. Contre l’extrême-droite, faisons front !