Lors du procès qui s’était tenu le 3 novembre dernier, le profond décalage entre l’acte revendiqué par la militante et la description des faits par la partie civile - qui cherchait clairement à dresser le portrait d’une activiste violente ayant agi dans le cadre d’un groupe « organisé et entrainé » - montrait clairement la volonté de faire peur à tous ceux qui osent lutter contre les politiques du gouvernement en faisant un exemple.

Malgré le ridicule des affirmations de la partie civile et l’absence totale d’éléments matériels montrant la responsabilité personnelle de Cassandre, cette condamnation à un mois de prison avec sursis, accompagné d’une sanction financière relativement lourde (700 €), vient confirmer la détermination sans faille de l’Etat à condamner toute voie dissidente.

Il s’agit également, à l’image du plaidoyer du procureur de la république lors du procès, de montrer un soutien sans faille aux forces de l’ordre qui constituent son bras armé !

Face à la partialité d’une justice à deux vitesses, n’hésitant pas à faire de Cassandre un bouc-émissaire en la condamnant pour sa volonté de remettre en cause le système capitaliste et non-pas pour son acte et qui, parallèlement, accorde l’impunité aux policiers et leur octroie de juteuses compensations, les recours dans le cadre légal semblent limités.

L’avocat ainsi que la jeune femme envisagent de faire appel, mais que ce soit à Montpellier - avec l’arrestation récente de Jules Panetier déjà condamné pour avoir participé aux mobilisations contre la loi travail - ou partout en France, le bilan de la répression judiciaire et syndicale ne cesse de s’alourdir, et seul un soutien massif à toutes les victimes de la répression judiciaire permettra d’apporter une réponse à la hauteur des enjeux de la défense de nos droits démocratiques !