Quelques heures après l’incendie de la cathédrale de Nantes, le bénévole chargé de la fermeture de la cathédrale a été placé en garde à vue afin de « vérifier son emploi du temps ». Cet homme de 39 ans, de nationalité Rwandaise, est hébergé depuis plusieurs années par le diocèse. Il est depuis sorti de garde-à-vue sans aucune poursuite. La simple annonce de l’origine de ce dernier avait déjà suffit à l’apparition de commentaires racistes sur les réseaux sociaux et à donner du grain à moudre à l’extrême-droite qui s’est jetée sur l’information (une semaine après avoir massivement diffusé, Marine Le Pen en tête, la photo d’un homme qu’ils accusaient d’être celui qui a tué le chauffeur de bus de Bayonne, et qui n’avait aucun rapport avec l’affaire).

C’est dans ce contexte que dimanche après-midi, une horde de journalistes était présente devant le commissariat de Nantes pour attendre une déclaration de l’avocat du bénévole.

Parmi eux des correspondant de Cnews. La chaîne a interrompu son direct pour se jeter sur une personne noire qui sortait du commissariat. Tous pensaient interviewer le gardé à vue. S’en est suivi de longues secondes d’incompréhension de la part de la personne interviewée. En effet, ce monsieur n’avait rien à voir avec l’enquête sur l’incendie de la cathédrale !

Cet incident est un nouvel exemple flagrant du racisme structurel présent en France. A l’heure où la bourgeoisie hurle à propos de la présomption d’innocence quand il s’agit d’un ministre accusé de viol, une personne noire croisée par des journalistes devant un commissariat est immédiatement considéré comme le coupable. Des actes de racisme qui s’ils sont quotidiens, ont été ici immortalisés en direct à la télévision. Vous avez dit pas comme aux États-Unis ?