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Mouvement des retraites

Offensive anti-démocratique : l’Etat interdit le rassemblement devant l’Assemblée

La préfecture de police de Paris a interdit le rassemblement appelé par l’intersyndicale parisienne devant l’Assemblée nationale. Une nouvelle attaque scandaleuse qui n'empêchera pas étudiants et travailleurs de s'y rassembler.

Damien Bernard

16 mars 2023

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Actualisation le 16/03/2023 à 14h56 : Solidaires Paris a gagné en référé et a fait annuler l’interdiction du rassemblement place de la Concorde

Alors que le gouvernement s’apprête à faire passer en force sa réforme des retraites, l’intersyndicale parisienne a appelé à un rassemblement ce jeudi à 15h, contre la réforme des retraites, place de la Concorde, devant l’Assemblée nationale. Un rassemblement « déposé dans les formes par Solidaires Paris dès lundi », et regroupant « l’intersyndicale parisienne », précisait Solidaires 93.

Malgré l’interdiction, le rassemblement maintenu à 15h

Mercredi, pourtant, « la préfecture de police de Paris a interdit […] le rassemblement parisien contre la réforme des retraites prévu à Concorde ce jeudi 16 mars, jour de vote de la réforme » dénonçait Solidaires 93. « Jeudi matin à 9h, Solidaires Paris attend encore le résultat de son recours devant le tribunal administratif pour faire annuler ce refus. ». Alors que le résultat de ce référé sera connu en début d’après-midi, Solidaires Paris a annoncé maintenir l’appel à ce rassemblement à 15h.

Dans le même temps, une autre manifestation est appelée par plusieurs AG étudiantes comme celles de Paris 1, Paris 3, ou l’interfacs de région parisienne à 14h depuis la Place de La Sorbonne vers l’Assemblée Nationale.

Une nouvelle offensive contre le droit de manifester

L’interdiction de ce rassemblement s’inscrit dans la continuité des interdictions de manifestation décrétés par l’État comme à Strasbourg où une manifestation des cheminots était interdite en 2019, ou celles du POID, interdite par le préfet Lallement. Elle rappelle aussi les précédents de l’offensive contre le droit de manifester sous Hollande et Valls, pendant la loi Travail.

Une offensive qui avait abouti à la mise en cage du droit de manifester. Si Macron n’en est pas encore là, cette première interdiction de rassemblement devant l’Assemblée nationale constitue un nouveau saut dans l’offensive contre le droit à manifester.

L’intersyndicale nationale doit dénoncer cette offensive autoritaire

Face à cette offensive, l’intersyndicale parisienne a déposé un référé liberté « devant le tribunal administratif pour faire annuler ce refus ». S’il est légitime d’utiliser l’ensemble des outils juridiques disponibles pour faire face à l’offensive autoritaire du gouvernement, il n’en reste pas moins qu’une réponse sur le strict terrain juridique est largement insuffisante. De ce point de vue, la responsabilité de l’intersyndicale nationale face à cette offensive contre le droit de manifester est posée.

Or, force est de constater que, pour l’heure, l’intersyndicale nationale joue la politique de l’autruche. Alors qu’elle était en conférence de presse ce midi, et interrogée sur des chaînes de grande écoute, Philippe Martinez comme Laurent Berger n’ont pas dit un mot ni sur l’interdiction du rassemblement, encore moins pour publiciser le maintien de la manifestation place de la Concorde.

Face à ce silence, et alors que le gouvernement entend passer en force par 49.3, il est nécessaire que l’intersyndicale nationale, comme locale, prenne position comme l’a fait Solidaires 93 pour dénoncer ouvertement cette nouvelle offensive autoritaire contre nos droits démocratiques. Pour que notre droit à manifester ne soit pas une nouvelle fois mis en cage.


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