Suite aux nouvelles annonces d’Emmanuel Macron et la mise en place du pass sanitaire obligeant les français à présenter un certificat de vaccination ou un test PCR négatif dans la plupart des lieux de vie, les laboratoires ont connu une augmentation de la demande de tests (+50% la semaine dernière) forçant les employés à travailler de nuit ou à étendre leur temps de travail. De plus, ce sont des intérimaires, soit de nouveaux contrats précaires, qui font office de palliatif de dernière minute pour assurer la demande grandissante des tests PCR et antigéniques.

Dans un contexte ou une 4ème vague fait irruption en France et dans le monde, liée au nouveau variant delta, ceci est une nouvelle illustration du manque de moyen dans la santé publique qui se répercute directement sur les travailleurs de la première ligne. Ce n’est apparemment pas un problème pour Philippe Seyral, PDG d’Eurofins Bio Lab (laboratoire de biologie médicale) qui estime que ses salariés « on […] les capacités pour le faire », omettant l’impact psychologique et physique lié au travail de nuit et le niveau d’implication de ses employés depuis plus d’un an, qui n’ont reçu que des applaudissements en guise de reconnaissance par le gouvernement et ont été les grands oubliés de la mascarade qu’est le Ségur de la santé

Déjà l’année dernière à la même époque les techniciens de laboratoire étaient submergés par l’augmentation des flux : « Nous sommes à 200 % de notre activité normale, et malgré cela, nous passons notre temps à refuser des patients. Le téléphone n’arrête pas de sonner à cause du Covid », rapportait Romain Albenois, biologiste responsable d’un laboratoire à Marseille. Le Dr Lionel Barrand, président du Syndicat des jeunes biologistes médicaux s’inquiétait que « De plus en plus de régions sont sous tension. Notre système tient sur le fil du rasoir et avec la rentrée, nous ne savons pas ce qui va se passer ». Force est de constater que la situation n’a toujours pas évolué depuis …

Ce nouvel exemple est l’illustration du mépris gouvernemental qui oblige les travailleurs de la santé à s’investir toujours plus sans moyen conséquent et à la hauteur. Ce sont encore une fois les travailleurs qui payent la crise, tandis que le gouvernement garde le cap d’une gestion de la crise autoritaire et catastrophique. C’est pourquoi il est impératif de demander immédiatement l’investissement de moyens massifs dans le secteur de la santé publique, avec une revalorisation des salaires dignes pour tous et de nouvelles embauches.