Que l’expression « petites mains » ne soit pas trompeuse. Car ces femmes et hommes n’ont rien de petit. Ce sont des travailleuses et travailleurs courageux qui encore une fois sont en train de se battre contre la précarité, les mauvaises conditions de travail, pour des augmentations de salaires mais avant tout pour leur dignité. La dignité de travailleuses dans un hôtel où le luxe côtoie le mépris de classe ; où exploitation rime avec chic.

L’envers du décor. Des chambres à pas de prix. Littéralement. Des stars, des princes. C’est un Park hôtel. Mais comme disait une gréviste au micro : « cet hôtel ne serait pas classé Park sans nous, sans notre travail ». Et c’est pourtant avec des dos cassés, des douleurs dans les articulations, avec des produits de mauvaise qualité que ces capitalistes « remercient » leurs salariés.

L’envers du décor de luxe donc. Mais c’est précisément parce que ces salariées sont dignes et courageuses qu’elles renversent le décor et dévoilent le vrai visage de l’exploitation chez Hyatt. C’est le bruit permanent pour attirer l’attention sur cette situation. Des hôtes qui ne peuvent pas dormir. Les responsables des boutiques de luxe voisines s’énervent avec cette « mauvaise pub ». Des papiers broyés jetés par terre devant la grande porte de l’hôtel. Grande porte qui demeure fermée d’ailleurs. Les grands hôtes doivent rentrer et sortir par la petite porte. Les stars aussi. Les stars aujourd’hui ce sont les grévistes prêtes à faire plier ce géant du luxe.

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