« On ne va pas faire de coup de pouce pour le smic », a déclaré Elisabeth Borne sur Cnews ce jeudi matin. Défendant le bilan du gouvernement qui a selon elle « fait le choix, depuis le début du quinquennat, d’augmenter le pouvoir d’achat, en augmentant la prime d’activité, en supprimant certaines cotisations, pour augmenter le revenu sans peser sur le coût du travail, ce qui peut détruire des emplois ». La ministre du Travail a estimé qu’il n’était pas nécessaire d’augmenter les salaires au-delà de la hausse prévue en raison de l’inflation.

Une annonce insultante non seulement pour les classes populaires qui peinent à joindre les deux bouts – 7 millions de personnes ont dû recourir à l’aide alimentaire en 2020 – que pour les secteurs du monde du travail qui ne touchent même pas le SMIC comme l’admet la ministre elle-même, citant les hôtels, cafés et restaurants qui emploient « plus de 800 000 salariés ».

Comme à son habitude, le gouvernement se cache derrière des miettes et des cadeaux au patronat pour faire mine d’œuvrer contre la précarité et la pauvreté, mais ni l’indemnité-inflation ni les baisses de cotisation patronale ne seront suffisantes pour vivre dignement. À l’instar des secteurs mobilisés pour la hausse de leurs salaires, c’est par la lutte que le monde du travail obtiendra de véritables augmentations afin de vivre et non survivre.