C’est sur la parvis de la gare de Saint-Denis, sur le coup de midi, que s’est rendu Philippe Poutou dimanche, où se trouve un des trois piquets de grève que les ouvriers du nettoyage gardent jour et nuit depuis 40 jours maintenant, pour empêcher Onet de venir nettoyer les gares, par la répression policière comme ils l’ont fait plusieurs fois ces dernières semaines. Pendant plus d’une heure, un riche échange a eu lieu, entre Poutou, ouvrier dans l’automobile à Ford Blanquefort, et la vingtaine de grévistes présents. Lui même avait mené avec ses camarades une grève victorieuse en 2011 qui avait empêché la suppression de leur usine, et a été plusieurs fois en grève au cours de l’année, pour lutter contre la menace, à nouveau sur le tapis, de fermeture de l’usine. Au cours de la discussion, les grévistes ont donné des témoignages forts sur leurs conditions de travail, et le mépris subi au quotidien de la part de leur direction : l’invisibilisation de leur travail, l’interdiction de rester dans les locaux lors des coupures, etc. Un beau moment de partage d’expériences de lutte.