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Tribune libre

Plan Étudiants. Le point sur la mobilisation à Rouen

Après les manifestations conjointes des collectifs et syndicats universitaires et lycéens de début février, la mobilisation se poursuivait ce jeudi à Rouen (76). Avec 200 personnes en manifestation, la situation laisse entrevoir des possibilités de massification du mouvement, avec en ligne de mire la date du 22 mars.

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Le cortège rouennais de ce 15 février // Crédits : Rouen dans la rue

Le contexte militant universitaire Rouennais

Déjà un peu de contexte, la fac de Rouen c’est 30000 étudiants, 4 campus dans l’agglo, mais aussi 5 lycées généraux et 2 lycées professionnels. Et les décennies de politique de casse de l’enseignement supérieur ont fait du dégat. Problèmes d’isolation des locaux, amiante dans les bibliothèques Universitaires, amphis bondés, UFR qui doivent négocier vis-à-vis de la présidence pour avoir accès à des amphis ou encore surcharge de travail pour les personnels vacataires précarisés. Bref, comme a peu près partout ailleurs, la situation est peu reluisante.

A Rouen, l’année 2016 a été marquée par la mobilisation contre la loi El-Khomri. La jeunesse s’est mise en mouvement, avec bien évidemment des manifestations mais aussi l’occupation d’un amphithéâtre sur le site de l’université, évacuée par les forces de répression ou bien encore l’émergence de Rouen Debout. Dans le sillage du printemps 2016, le premier mouvement de 2017 émerge à la fac de psychologie courant février. Les assemblées générales décidèrent du blocage et l’occupation de locaux de l’UFR ouvrant de fait un rapport de force avec la présidence. Mais la résistance administrative eut raison du mouvement, s’essoufflant au cours du printemps, examens obligent. Il faut noter que tout au long de ces périodes de luttes, enseignants et étudiants ont agi de concert dans la lutte.

Après l’élection de Macron, le mouvement est à la relance courant septembre, pas forcément massif, mais avec un noyau central toujours mobilisé (UNEF, UNSA, JC, NPA, Collectif interluttes, CGT-Fonction publique, CGT-FREC SUP).

Tout ça pour dire qu’à Rouen il y a des structures jeunes pour le mouvement de lutte dans les universités, – en particulier dans les UFR de sciences humaines, l’équipe enseignante est très engagée et mobilisée – tout en peinant jusqu’alors dans la massification du mouvement. Aujourd’hui s’ouvre donc une nouvelle phase de mobilisation à Rouen, avec la bataille contre la sélection à l’université, parcoursup et le plan étudiant.

Retour sur la mobilisation du 15 février

Après l’AG dans la fac la veille (14 février 2018), une manifestation et le blocage d’un lycée furent organisés à la suite de l’appel national à la grève des lycéens, des syndicats étudiants et des syndicats du personnel ce jeudi 15 février. La manifestation a rassemblait jusqu’à 200 personnes, essentiellement des lycéens.

A la suite du rassemblement, sur le site de la faculté, il a été décidé d’organiser massivement des campagnes d’information en vue de la mobilisation du 22 mars, avec l’organisation d’une réunion le 14 mars pour fédérer les forces et préparer la manifestation avec l’ensemble des forces étudiantes et lycéennes.

Le mouvement lycéen et étudiant est donc encore à construire, en terme quantitatif , à Rouen. De plus la mobilisation avec le corps enseignant est une dynamique qu’il ne faut en aucun cas minimiser et dissocier du mouvement de jeunesse dans son ensemble. Affaire à suivre donc dans la vallée de la seine. Si l’hiver attise encore les engelures macronistes du début de mandat, sous les toits, de la jeunesse qui a la chance d’en encore avoir un, les esprits s’échauffent lentement mais sûrement avec le printemps qui revient.


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