Le groupe Arjowiggins est depuis plusieurs années en ‘’difficulté’’, plusieurs sites de ce géant de la papeterie devaient fermer. C’est dans une des plus grosses usines celle ‘d’Arjowiggins Papiers couchés’, située à Bessé-sur-Braye dans la Sarthe qu’un des ouvriers n’a pas tenu face à la nouvelle du licenciement.

C’est le 29 mars que l’usine a été fermé suite à la décision du tribunal de commerce de Nanterre. La seconde usine du Bourray est elle aussi en danger. A cette date le sort des près de 570 ouvriers étaient scellé. Des collègues de l’homme confie que depuis cette date, il n’allait pas bien « Il n’allait pas très bien depuis la fermeture du site, il souffrait de dépression et quand il venait à l’usine après l’annonce de la liquidation, il n’avait pas la force de rentrer et tremblait  ».
Une que l’on pourrait malheureusement décrire comme logique, car l’homme travaillait la depuis 33 ans. Le 17 avril les premières lettres de licenciements arrivent dans les boites aux lettres et concrétises les annonces. C’est quelques jours plus tard, que l’homme de 53 ans se suicide, un drame venant s’ajouter à celui des milliers de familles touchés par la catastrophe industrielle.

Un drame médiatisé, beaucoup d’autres reste invisible

Les suicides post-licenciements sont malheureusement monnaie courante en France, c’est un drame souvent passé sous silence, quand des hommes et des femmes perdent leurs vies à la gagner. Pour donner quelques éléments chiffrés, le syndicat Sud Solidaire, tente de recenser ces catastrophes afin de faire mettre en avant ces scandales dont on parle si peu :

Suicides au travail, l'action syndicale from Union Syndicale SOLIDAIRES on Vimeo.

Cette réalité touche d’une part les usines qui ferment, les unes après les autres, où aucune perspectives ne sont jamais données aux ouvriers. Mais aussi tout au long de l’année, sous la pression du travail, les mauvaises conditions, … Les chiffres ne sont pas clair, car bien souvent les causes de suicides ne sont pas attribués aux conditions de travailles.

Crédit photo : © max ppp - Joel Le Gall