Ce n’étaient pas les étudiants, dont le mouvement s’est tassé, qui étaient les plus nombreux, hier soir, Place de la Préfecture, mais les salariés. Beaucoup de drapeaux de la CGT, un certain nombre, également, de l’Union départementale Vienne de FO ainsi que de la FSU et de Solidaires sans oublier le PCF, le NPA et les JC.

Après un premier moment de rassemblement, les manifestants sont ensuite descendus vers la gare SNCF où ont été organisés un tractage et plusieurs prises de parole. Vincent Bonnin, prof de droit du travail à l’Université de Poitiers, est notamment revenu sur la question de la casse de la médecine du Travail telle qu’elle est conçue par le Projet El Khomri avec, notamment la mort annoncée de la visite obligatoire et, surtout, la fin de l’adaptabilité des postes à la santé des salariés avec, à la clef, des licenciements plus faciles.

Catherine Giraud, pour l’UD CGT a rappelé que la perspective restait plus que jamais le retrait pur et simple de la Loi, mais aussi que les manifestants n’avaient pas dit leur dernier mot. « On est plus nombreux qu’au début de la mobilisation en 1995 ou que pendant le CPE. Il y aura une montée en puissance ». Rendez-vous a donc été pris pour la grosse journée de mobilisation de samedi.