Les gauchistes auraient sûrement préféré maintenir le secret, mais leur penchant à l’agit-prop est plus fort qu’eux. En tournée de parrainages pour décrocher les fameuses 500 signatures, des militants du NPA se sont pris en photo devant les panneaux signalétiques et les ont fait tourner sur les réseaux sociaux, suscitant par là-même le scandale.

« La Vigne » et « Chez Poutou » : la géographie, qui n’est jamais qu’un concentré, à plat, d’économie capitaliste, comme aimait à le rappeler Élisée Reclus, pourrait jouer un vilain tour à la candidature ouvrière.

Du côté des proches de Poutou, on essaye d’avancer l’explication d’une concordance toponymique entre le patronyme du candidat et le lieu-dit. Tordu comme défense. D’autres affirment qu’en réalité, un lointain ancêtre du candidat aurait été métayer sur place au XIX° siècle et aurait marqué de son sceau la région.

Qu’il s’agisse d’une question de généalogie lointaine ou d’un secret des mieux gardés, les autres candidats n’ont plus à rougir de leurs biens immobiliers et de leurs liens avec le monde du luxe. Hamon et ses liaisons dangereuses avec LVMH ? De la gnognotte. Fillon et son manoir à 700.000 euros (le prix d’un gros trois pièces parisien) ? Un petit joueur. Marine Le Pen, la grande-bourgeoise de Saint-Cloud qui arpente les corons du Nord ? Une pauvresse. Macron et son passé de banquier d’affaires ? Un smicard.