Des tensions ont éclaté dans l’après-midi tandis que des centaines de Gilets jaunes, déterminés à se rendre en centre-ville se sont heurtés aux cordons de police qui barraient l’accès des rues interdites. Quinze personnes avaient pourtant été interpellées de façon préventive en marge de la manifestation.

Pourtant, aux dires mêmes des deux personnalités des GJ Priscilla Ludosky et Maxime Nicolle organisatrices du rassemblement à Bourges, l’intention était, en choisissant ce deuxième pôle, de créer les conditions d’un rassemblement pacifique et de déjouer les provocations policières et les nassages. Une démonstration de plus que c’est en restreignant les libertés de manifestation, en cadenassant les parcours, que le pouvoir d’Etat enclenche délibérément le cycle de la répression.

Depuis l’annonce du rassemblement, l’interdiction de la préfète présentant les Gilets Jaunes comme un fléau qui allait s’abattre sur la ville a mis sur le pied de guerre tout ce qu’elle comptait de soutiens du maintien de l’ordre et de l’anéantissement des gilets jaunes. C’est dans ce climat de méfiance et d’agressivité que la police ferroviaire de la SNCF interdisait l’accès de la gare et que Leclerc invoquait le prétexte de fermeture pour empêcher des gilets jaunes d’entrer s’acheter à manger alors qu’il y avait des clients dans le magasin.

Bourges est l’un des exemples qui montrent avec force que loin de s’essouffler, le mouvement des Gilets Jaunes repart de plus belle. La présence de nouveaux manifestants, de Gilets jaunes venus de loin et d’un cortège de la CGT montre que le mouvement prend un caractère de masse que toutes les stratégies de Macron n’ont pu empêcher.