« Sale pute », « laisse ma queue dans ta chatte », « quand je t’aurai baisée tu pourras pas dire que t’étais pas consentante », « fais pas la meuf tu cherches d’la bite », … Ce matin, les étudiants et personnels de l’université de Chambéry ont découvert sur différents murs de la fac autant de propos des propos haineux et sexistes.

Des tags qui semblent adressé à une étudiante, réelle ou fantasmée, et qui cumulent les éléments misogynes les plus violents. Ils interviennent à quelques jours de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, le 25 novembre prochain et en pleines élections étudiantes à l’université.

Le Poing levé Chambéry a immédiatement condamné les propos et rappelé que les violences sexistes n’ont pas leur place à l’université. Mathis, militant à Révolution Permanente et au Poing Levé de l’Université de Chambéry explique ainsi : « l’université est traversée par la question des violences sexistes et sexuelles à l’image de toute la société. Nous pensons que les politiques de privatisation de l’université et le caractère profondément anti démocratique de l’institution fait le terreau de ces violences, les reproduit et garantit l’omerta. »

Une question traitée dans le programme de l’organisation qui, comme le synthétise Mathis, s’oppose « à l’ensemble des politiques de casse de l’université » et « exige des moyens notamment pour une éducation aux questions de genre, des embauches » ainsi qu’« une commission indépendante de la direction composée de personnels et étudiant.es élu.e.s démocratiquement pour gérer collectivement les cas de violences  ».

Pour le moment, personne ne sait exactement qui est à l’origine de ces tags, ni qui sont la ou les étudiantes visées par cette action menaçante. Pour autant, ces méthodes et les propos tenus laissent suggérer qu’il pourrait s’agir de l’acte d’individus isolés extrêmement machistes ou de l’extrême droite. Ces derniers mois, cette dernière s’est illustrée à plusieurs reprises par des tags.

Le 7 novembre dernier des tags réactionnaires ont été réalisés sur une école maternelle, on pouvait lire « profs = collabos », « gauchisme = nazisme ». Le 15 octobre d’autres tags homophobes et antisémites ont été découverts sur la maison des associations après la marche LGBTI. Quelques jours auparavant le local du PCF était lui aussi visé par des tags antisémites.

Dans tous les cas, cette intimidation haineuse souligne l’actualité brûlante du combat contre les violences patriarcales. Celui-ci est profondément lié à celui contre le système dans son ensemble, et nous invitons tou.t.es les étudiant.e.s et les personnels de l’université à se mobiliser le 25 novembre prochain.