Mercredi, à l’occasion du nouveau record enregistré en 24 heures de cas positifs au COVID-19, soit 208 000 cas, Olivier Véran annonçait que « chaque seconde, deux Français sont positifs au Covid-19 ». Le jour même, en parallèle, le CAC 40 franchissait lui aussi un nouveau record. En effet, l’indice boursier affichait de son côté plus de 7200 points, une première dans son histoire. Alors même que les hôpitaux sont aux bords de la rupture et manquent cruellement de moyens, ces bénéfices record enregistrés par les milliardaires français ne sont que la conséquence logique de la politique pro-patronale menée par le gouvernement durant toute la durée de cette crise sanitaire.

En effet, encore cette semaine, alors même que la 5ème vague, avec l’arrivée du variant Omicron, fait des ravages dans le monde entier et en France, Olivier Véran et Castex ont pris la parole suite à un conseil de défense sanitaire et à un conseil des ministres exceptionnel afin d’annoncer des mesures ridicules en vue de la situation sanitaire, mais surtout des mesures qui n’impacteraient pas l’économie qui menaçait d’être désorganisée par la flambée de l’épidémie. A ce titre, la volonté du gouvernement de faire complètement fi de l’explosion du nombre de cas en France, à visiblement payé pour les bénéfices du CAC 40.

Plus largement, cette année, c’est une augmentation historique à hauteur de 29 % qu’ont effectué les bénéfices des entreprises du CAC 40, érigeant la bourse française au sommet de la bourse mondiale qui se porte elle aussi pour le mieux. Le journal Les Echos écrit : « Les marchés mondiaux dans leur ensemble, regroupés au sein de l’indice ACWI de MSCI, ont grimpé de près de 17 % en 2021 et leur valorisation s’approche désormais des 100.000 milliards de dollars. » Des sommes astronomiques qui révèlent explicitement la logique purement capitaliste de la course aux profits, et ce, particulièrement dans cette période crise où les hôpitaux du monde entier sont au bord de l’explosion avec une crise qui n’en finit pas.

Pourtant, cette contradiction entre une épidémie qui a tué des millions de personnes avec des hôpitaux en manque criant d’investissement, également fait perdre à des millions de personnes leur emploi sous prétexte de prétendues difficultés économiques pour les patrons, et des milliardaires qui battent des records historiques, n’a pas l’air de déranger le moins du monde les hautes sphères de la société capitaliste. Il n’y a qu’à lire ces lignes du journal Les Echos au sujet de ce record historique du CAC 40 pour s’en convaincre : « les marchés peuvent espérer qu’il s’agisse « peut-être de la dernière grosse vague » et se rassurer avec « les perspectives d’immunité collective, les traitements, la vaccination et le fait que même si les cas progressent, la mortalité, notamment celle liée à Omicron, reste relativement contenue », explique Florence Barjou de Lyxor AM. » Ce qu’on lit ici, c’est tout simplement que la seule chose qui inquiète tous ces spéculateurs, c’est bien que la crise du COVID-19 puisse entraver leur course aux profits.

La pandémie ne doit pas enrichir une classe parasitaire comme celle des grandes fortunes. C’est précisément dans ces profits faramineux qu’il faut chercher les ressources nécessaires à soigner toute la planète pour enfin éradiquer ce virus et mettre fin à la pandémie.