Lundi, 120 étudiant.e.s et personnels de Sciences Po Bordeaux s’étaient réunis en Assemblée Générale. L’AG avait voté à la majorité le blocage de l’IEP le 7 mars et sa reconduction le 8 mars.

Vote confirmé ce mardi, puisque dès 5 heures le campus de Sciences Po est bloqué. Dans une pétition envoyée à leurs camarades de promo, les étudiant.e.s avaient réaffirmé leur mobilisation « contre cette réforme sexiste, précarisante, injuste, contre les mensonges du gouvernement, contre le déni de démocratie avec le 47-1 »… Une pétition qui a reçu plus de 450 signatures, soit le soutien de près d’un tiers des étudiant.e.s de l’IEP. « On est favorable au mouvement de grève générale reconductible, on veut soutenir et prendre part à un mouvement de blocage des universités et des lieux de production » résume Emma* depuis le blocus.

Sur le blocus ce matin, les étudiant.e.s se sont réuni.e.s et ont décidé leur participation à une Assemblée générale inter-facs après la manifestation, à la faculté de la Victoire. Il serait également important de ponctuer les journées de blocage par des AG sur le site même de l’IEP, avec l’objectif de ramener plus largement parmi les 450 étudiant.e.s signataires de la pétition et en faire des protagonistes du mouvement.

Au programme : visibiliser la mobilisation des étudiant.e.s de l’IEP vers l’extérieur afin d’étendre leur dynamique aux autres campus, tout en discutant de la nécessité d’intégrer dans le mouvement des revendications contre la précarité étudiante et sur les salaires, mais aussi des revendications féministes et antiracistes. Dans ce sens et pour appeler à la mobilisation le 8 mars, Léa*, étudiante en Master économie sociale et solidaire et membre de l’association féministe Sexprimons Nous, rappelle que « le montant des retraites était déjà différent de 41% entre les femmes et les hommes. Avec la réforme, les femmes, plus sujettes aux carrières hachées seront davantage précarisées ».

Plusieurs organisations de Sciences Po ont également signé un communiqué unitaire qui appelle la jeunesse à poursuivre sa mobilisation le 9 mars, dénonce le refus de l’Assemblée Nationale d’adopter le repas Crous à 1€ et pose la nécessité de lier les revendications contre la précarité étudiante à la lutte pour nos retraites.

* Les prénoms sont modifiés pour garantir l’anonymat des étudiant.e.s