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Nous relayons ci-dessous le communiqué unitaire des organisations étudiantes et syndicales de Paris 1 en soutien aux travailleurs et travailleuses du nettoyage d’Arc-en-ciel :

A l’université Paris 1, le nettoyage et l’entretien des locaux et infrastructures sont sous-traités à l’entreprise Arc-En-Ciel depuis 2021. Nous avons été informés par des travailleur.se.s du site de PMF que depuis plusieurs mois, l’entreprise mène à leur encontre une série d’attaques.

Les salarié.e.s sont contraint-e-s de nettoyer la tour de 22 étages, en sous-effectifs et en un temps record. Lorsque les contrats prennent fin, aucune embauche n’est effectuée car la direction veut réduire les équipes de 12 à 9 personnes par tour. A l’heure actuelle, plusieurs travailleur.es.s effectuent des heures non payées, tandis que certain.e.s n’ont même pas encore reçu leur paie de septembre. Enfin, malgré les relances des agents de maîtrise, le matériel manque, ce qui dégrade d’autant plus les conditions de travail.

Face à cette situation intenable, les travailleur.se.s ont tiré la sonnette d’alarme auprès de leur direction. Sa réponse, répressive, a été immédiate : changement impromptu d’horaires, hausse de la charge de travail, surveillance pendant le service pour intimider les travailleur-se-s et éviter toute interaction avec le reste du personnel... La direction menace même de licenciement celles et ceux qui refuseraient d’être muté.e.s sur des sites où leurs contrats seraient encore plus précaires.

En tant qu’organisations étudiantes et syndicales, nous dénonçons cette situation. Nous ne pouvons accepter que les hommes et les femmes qui font tourner l’université et nous permettent d’étudier dans des locaux toujours entretenus soient exploités et harcelés au quotidien.

Les méthodes d’Arc-en-ciel ne sont pas propres à l’université Paris 1 : il y a un an, la grève des travailleur.se.s du nettoyage de Jussieu révélait des conditions de travail désastreuses similaires. Il s’agit de la conséquence directe d’une externalisation des tâches de nettoyage, qui précarise les travailleur.se.s invisibles des universités pour permettre aux présidences de réduire les coûts. Ces travailleur.se.s ne bénéficient d’aucun statut protecteur, et sont soumis à une politique de rendement, destructrice de leurs corps.

Dans ce cadre, nous exprimons notre solidarité avec les travailleur.se.s d’Arc-en-ciel et revendiquons la fin du harcèlement et des tentatives de licenciement dont ils et elles sont la cible, ainsi que leur internalisation au sein de l’université. Face à l’inflation et la crise énergétique, nous exigeons également que l’ensemble des travailleur.se.s de l’université bénéficient d’une augmentation générale des salaires, et que ces derniers soient indexés sur l’inflation.