Tatiana a 24 ans et elle étudie à Paris, elle nous raconte les galères du CROUS et comment un papier oublié peut devenir un enfer quand on est étudiante précaire. Son témoignage.

Lorsque j’étais en 2ème année de licence, mon dossier de bourse n’était pas valide en septembre car le CROUS me demandait un papier en plus. Néanmoins, j’avais obtenu mon logement étudiant. De ce fait, j’avais envoyé le papier demandé, puis le temps que le CROUS retraite mon dossier et qu’il me redemande encore un autre papier, cela avait déjà pris 2 mois.

Donc, en Novembre je n’avais toujours pas de bourse, mais je devais tout de même payer mon loyer et subvenir à mes besoins alimentaires. J’avais alors demandé de l’aide à l’assistante sociale du CROUS (seule solution que le CROUS m’avait fourni). Je lui avais expliqué que j’avais utilisé tout l’argent que j’avais mis de côté (Job d’été étudiant) et que par conséquent, je ne savais pas comment j’allais pouvoir tenir les prochains mois si m’a bourse ne m’était toujours pas versé. Et l’assistante sociale m’a dit clairement "vous feriez mieux d’arrêter vos études une année, le temps de travailler afin de vous mettre de l’argent de côté et vous reprendrez après".
Je trouvais ça incroyable l’immense générosité et compréhension qu’avait fait preuve cette assistance sociale à mon égare... Plus sérieusement, j’avais compris que j’allais devoir me débrouiller sans eux et attendre patiemment qu’ils traitent mon dossier.

Finalement, le CROUS m’a versée la somme d’argent (cumule des bourses non perçues) en 2 parties au mois de Janvier.
Voilà, je n’ai pas énormément développé mon ressenti dans mon témoignage, mais j’étais très anxieuse, triste et démoralisé. C’est pour cela que je ne remercierai jamais assez 3 amies à moi qui m’ont aidée en me prenant des pâtes lorsqu’elles allaient faire leur courses.

Tu vis ces situations ? connais ces angoisses ? Endettement étudiant, problèmes de logement, boulots précaires, pression scolaire ? Envoie ton témoignage, à l’écrit, en vidéo, en dessin ou en musique à siterevolutionpermanente@gmail.com, pour ne plus passer ces situations sous silence et commencer à préparer une réponse collective !