Face à l’offensive de leur direction contre leurs salaires, les travailleurs de Tisséo, ont répondu par trois journées de grève massives le 11, le 18 avril et le 11 mai derniers. En lutte pour défendre la « clause de sauvegarde », une mesure qui permet d’indexer leurs salaires sur l’inflation, les travailleurs de Tisséo
s’affrontent à une direction qui multiplie les provocations et les manœuvres pour casser la grève.

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Alors que l’intersyndicale de Tisséo (Sud, CGT, FNCR, CFDT) appelle à durcir le mouvement avec quatre journées de grève consécutives du 30 mai au 2 juin, la direction, face à une mobilisation historique dans le secteur, a réalisé un nouveau saut dans sa politique anti-grève ce mercredi 24 mai.

En effet, à l’occasion d’une réunion avec les organisations syndicales, la direction a mis à l’ordre du jour la possibilité d’imposer un « service minimum », allant même jusqu’à menacer les grévistes de réquisitions. Une attaque énorme contre le droit de grève. Pour Stéphane Chapuis, secrétaire général de la CGT, la direction cherche à « faire un coup de pression et d’intimidation » dans la continuité de « ses tentatives pour briser la grève à tout prix » ces dernières semaines. « Cela n’affectera en rien notre détermination. S’ils décident de réquisitions, la colère et le mouvement seront renforcés » promet-il.

Déjà le 18 avril dernier, deuxième jour de grève à Tisséo, des équipes pour assurer le fonctionnement du métro malgré la grève avaient été formées en urgence. Plutôt que de répondre aux revendications des grévistes, la direction fait le choix du bras de fer, jusqu’à mettre à mal le droit de grève et exposer potentiellement les usagers à des situations dangereuses en cas de problèmes sur les lignes. Stéphane Chapuis dénonce une politique qui cherche davantage « à casser lesgrévistes qu’à trouver une solution pour sortir du conflit ».

Face au mépris de la direction et à ses attaques contre le droit de grève, il faut opposer un mouvement massif. Contre un discours qui cherche à opposer les grévistes et les usagers, il faut construire la solidarité. D’autant plus face à l’augmentation des prix des titres de transports que mène la direction de Tisséo, le soutien des Toulousains aux grévistes est primordial pour lutter face à l’inflation et imposer la gratuité des transports.

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