Après la manifestation historique du 23 janvier, la jeunesse est déterminée à continuer le mouvement contre la réforme des retraites et le gouvernement. La colère grandit. A l’assemblée générale Interfacs – Interlycées ce lundi, 600 personnes étaient réunies parmi lesquelles des étudiants de l’université du Capitole, université Jean Jaurès, université de Paul Sabatier, mais aussi les étudiant.es de Science Po, de l’école de météo, des Beaux-Arts, de l’ENSAV, et des lycéens mobilisés.

Au début de l’assemblée, un hommage à S., militant dont le pronostic vital est engagé suite à la mobilisation à Sainte-Soline, a été lancé avec un « tout le monde déteste la police » scandé par les étudiants. Une réponse à la répression systématique de Emmanuel Macron et Darmanin qui s’abat sur les manifestations sans faire reculer les jeunes.

Plus de 600 https://t.co/YiF1zrYWPx réunis ce lundi à la fac du Mirail pour l'Assemblée Générale Inter-fac !

Différents lieux d'études sont représentés, notamment l'école de Science Po, l’INSA, les Beaux Arts, l'université Paul Sabatier, Mirail, Capitole et différents lycées. pic.twitter.com/nK532Zvy9D

— Le Poing Levé Toulouse (@PoingLeveTlse) March 27, 2023

La répression administrative sévit également au Mirail, ou la direction de l’université ferme la fac et bascule toutes les activités en distanciel constitue un obstacle à l’organisation des jeunes. Emmanuel Garnier pointe les étudiant.es mobilisés comme responsable de cette situation, alors qu’elle prend la décision de tout passer en zoom, pour empêcher la mobilisation des étudiants. Malgré les obstacles mis en place par la présidence, les étudiants de la ville rose étaient nombreux à se réunir dans le grand amphi du Mirail, déterminés à aller jusqu’au bout.

L’assemblée générale a voté l’organisation d’un cortège unitaire et transpartisan pour la manifestation du 28 mars. Pour rendre hommage aux victimes de violences policières, le cortège fera une minute de silence. L’assemblée générale a également voté l’élargissement des revendications, signe d’une colère qui dépasse la question des retraites. La revendication du SMIC à 2000 euro a été votée, ainsi que le rejet de la loi Darmanin et la lutte contre la guerre et le SNU.

Dans plusieurs interventions, la nécessité d’appuyer les secteurs en reconductible ou d’aller chercher le monde du travail animait les étudiant.es. Il a été voté de soutenir la grève reconductible. Aussi, à l’appel de la coordination nationale étudiante, la jeunesse toulousaine sera mobilisée ce jeudi 30 mars, aux côtés des lycéens, mais également des cheminots. Une manifestation aux côtés des lycéens qui terminera devant le parvis de la gare à 11H.

Tous les signes montrent que la détermination est grande pour aller jusqu’au bout dans la jeunesse. Pour cela, la coordination des différentes universités et écoles de Toulouse est un point d’appui pour se mobiliser au-delà des jours de manifestations appelés par l’intersyndicale. La prochaine assemblée générale interfac et interlycée se tiendra le lundi 3 avril à 18h Toulouse. Dans ce sens, la participation à la coordination nationale étudiante qui se tiendra le weekend prochain à Paris est un enjeu clé pour coordonner la colère dans la jeunesse et construire la victoire.