Correspondants

La journée de ce jeudi a commencé sous le signe de la répression puisque l’action organisée par Nuit Debout pour bloquer les trains au départ de la gare Matabiau s’est terminée par l’arrestation de sept personnes dont une syndicaliste de SUD selon Information Anti-Autoritaire Toulouse et Alentours (IAATA).

Dans la matinée, l’assemblée générale des cheminots a voté le prolongement de la grève. Signe encourageant, le nombre des grévistes est à la hausse depuis les précédentes réunions.

A 12h, c’est une manifestation de 3 000 personnes qui a démarré depuis le palais de Justice pour se diriger vers les bureaux du MEDEF. Parmi les organisations présentes, on comptait bien sûr la CGT dont divers secteurs étaient mobilisés (Air France, Thalès), ainsi que des ouvriers de Latécoère, qui sont depuis mardi dernier menacés d’un lourd plan social. Les cheminots de la SNCF étaient aussi présents avec un cortège CGT, quelques membres de SUD Rail et des cheminots non-syndiqués. On pouvait aussi compter un cortège de la CIP et diverses organisations politiques : NPA, LO, PCF, PG, Ensemble...

La détermination des manifestants était palpable. Les appels à la grève générale continuent à être entonnés avec toujours autant de ferveur. Le slogan qui aura marqué cette mobilisation est bien « On lâche rien » !

Bien que le cortège se soit déplacé dans le calme, la présence policière très importante n’a pas manqué de provoquer des « débordements ». Mouvement de foule dans les cortèges pour protéger une banque en proie à des jets de peinture à l’arrêt Marcel Langer et arrestation de trois manifestants. Dans le même ordre d’idée, les forces de répression étaient extrêmement nombreuses pour protéger les locaux du MEDEF. Qu’à cela ne tienne, la CGT a assuré l’ambiance avec ses fumigènes brandis devant les rangées de bouclier et enfumé police et patron d’un seul coup.

Alors que le gouvernement compte sur l’Euro de football pour trouver une planche de salut, il est important que Toulouse reste mobilisée. En effet, lundi 13 juin, la ville accueille le roi d’Espagne pour le premier match qui va se disputer au stadium. Des actions sont prévues ce jour-là pour marquer les esprits et le lendemain, journée d’arrivée du projet de loi au Sénat et de mobilisation nationale à Paris.