A la RATP, les salariées se mobilisent en soutien à leur référent harcèlement Ahmed Berrahal, menacé de licenciement pour avoir dénoncé des violences sexuelles dans l’entreprise. Pour le faire taire, la direction de la RATP a usé d’une méthode patronale bien connue : retourner l’accusation en accusant le syndicaliste de harcèlement moral à l’encontre d’un chef accusé d’agression sexuelle. Une situation d’injustice telle que de nombreuses personnalités et collectifs féministes se sont mobilisés en soutien à Ahmed, notamment à travers une pétition en ligne signée par plus de 15.000 personnes.

Dans plusieurs villes, des initiatives de soutien ont eu lieu dans les manifestations du 1er mai, comme au Havre, à Metz ou encore à Dijon. Dans le cortège parisien, nous avons rencontré Nadia, Christelle, et Linda, conductrices de bus aux dépôts RATP de Pantin, Nanterre et Asnières, mobilisés aux côtés de leurs collègues. Christelle raconte elle-même comment Ahmed l’a soutenue face au manque de soutien de sa hiérarchie lorsqu’elle a été agressée sexuellement sur son lieu de travail. Alertant leurs collègues sur l’urgence de la situation et la détresse dans laquelle se retrouveraient les agents si la RATP parvenait à licencier Ahmed, elles les appellent à se mettre massivement en grève lundi 10 mai, jour de son conseil de discipline.

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Rendez-vous nombreux pour le rassemblement de soutien à Ahmed Berrahal lundi 10 mai à 12h30.

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