Dimanche 12 avril, dans la commune de Domfront en Poiraie, en Normandie, un couple de septuagénaires s’est fait verbaliser pour s’être arrêté discuter pendant une promenade. Publiée sur Normandie actu, cette scène de répression illustre encore une fois le confinement autoritaire mis en place par l’Etat.

En effet, le couple, dont les autorisations de déplacements étaient en règle, s’est arrêté pour discuter avec une troisième personne qui faisait du sport dans son jardin. Une discussion qui leur a coûté 135 euros, puisqu’une patrouille de la gendarmerie qui passait les a contrôlé et verbalisé, car « le fait de rester statique sans raison pendant sa pause est verbalisable ».

N’ayant verbalisé qu’un seul membre du couple, la gendarmerie se toise même d’avoir fait preuve « de compréhension », en justifiant la contravention car « si nous ne sanctionnons pas ceux qui prennent une pause pendant leurs sorties, alors, au bout d’un certain temps, trop de personnes en viendront à le faire, et les opportunités de discussion se multiplieront. Du coup, le confinement ne sera plus respecté ».

Un fait qui témoigne encore une fois du confinement autoritaire imposé par l’Etat, dont les forces de répression distribuent des amendes à tour de bras. Le confinement macronien repose sur la répression dans les quartiers populaires, et une verbalisation à outrance pour des motifs abusifs, dans lequel les forces de l’ordre agissent en toute impunité. Bien que la verbalisation soit systématique, tandis que le nombre de tests, lui, est plus qu’insuffisant ; le gouvernement qui s’apprête à déconfiner la population sans garanties sanitaires montre bien qu’entre mesures sanitaires ou autoritaires, celui-ci a tranché.

Crédit-photo : AFP