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L’histoire de S, c’est son avocate Aïnoha Pascal qui la raconte sur Twitter. « Le syndicat @alliancepolice en a rêvé, la justice l’a fait : pour avoir crié « LA POLICE ME TUE ! LA POLICE ME TUE ! » lors d’un plaquage ventral, S. a été poursuivie et condamnée pour OUTRAGE à 300€ d’amende. Lundi dernier un juge l’a finalement relaxée. #police #justice ».

Le récit a de quoi choquer. Il renvoie au tristement célèbre « I can’t breathe » (« je ne peux plus respirer) prononcé par George Floyd en 2020, mort asphyxié sous le poids d’un policier aux Etats-Unis et déclencheur du mouvement Black Lives Matter aux Etats-Unis.

Symptomatique des relations de connivence entre la police et la justice -notamment quand il s’agit de pénaliser les victimes de violences policières- cette poursuite a de quoi interroger quant au traitement réservé à ceux qui accuseraient les policiers. De quoi nous rappeler que lorsqu’on est violenté par la police, il ne faut ni se débattre, ni crier à l’aide selon la justice. Gare à l’outrage donc … pour ceux qui craindraient pour leur vie.