Ce chant est une réponse cinglante au gouvernement qui prétend faire de la lutte contre les inégalités de genre la grande cause du quinquennat. C’est affirmer que le grenelle contre les violences faites aux femmes et la publicité faite autour de la secrétaire d’Etat, n’est qu’une opération de communication qui peine à cacher l’augmentation des féminicides, la précarisation des femmes durement touché par les politiques néo-libérales comme l’ont montré les nombreux visages de femmes aux avant-postes de la mobilisation des Gilets Jaunes, ou encore le caractère profondément sexiste de l’offensive islamophobe lancé par Macron, Castaner et Blanquer contre les femmes voilées.

Alors que cette année la manifestation contre les violences faites aux femmes a lieu peu après l’anniversaire du mouvement des Gilets jaunes, et juste avant le 5 décembre et le début d’une grève interprofessionnelle et reconductible contre la réforme des retraites, il est nécessaire de rappeler que la précarité est une violence endémique pour les femmes. A l’image des métiers domestiques, en particulier du nettoyage, particulièrement pénibles et précaires, qui sont de très loin majoritairement féminisés.
De plus les contrats courts et les carrières hachées par les grossesses, les tâches domestiques pour élever des enfants auxquelles sont trop souvent relégué les femmes, les empêchent d’accéder à une retraite digne.
Ce sont généralement ces contraintes sociales qui soumettent les femmes aux violences conjugales, les empêchant de se défaire d’un mari violent, jusqu’à en arriver au drame comme cela a été trop souvent le cas en 2019 avec plus de 137 féminicides en moins d’un an.