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Finies les filières S, ES, L ou technologiques, place à un tronc commun agrémenté de trois spécialités choisies par les élèves (qui en abandonnent une à la fin de la Première). Telle est la nouvelle organisation du BAC depuis la réforme Blanquer, qui pose de nombreux problèmes en termes d’enseignement.

Et surprise, pas de mathématiques parmi les enseignements du tronc commun – n’en déplaise à M. Blanquer, il n’y a pas de mathématiques dans le programme de l’enseignement scientifique. Autrement dit, les élèves auront le choix : abandonner les maths dès la fin de la Seconde ou suivre un enseignement de spécialité absolument pas adapté, comme le dénoncent nombre de professeurs de mathématiques.

Un enseignement pas du tout adapté aux élèves : 4h hebdomadaires pour un programme surchargé. Le tout dans des groupes de 35 élèves issus de plusieurs classes différentes et regroupés pour ce seul cours, et des conditions d’enseignement impossibles pour des enseignants en détresse. Il faut dire que le manque total de visibilité sur les critères de sélection de Parcoursup a poussé de nombreux élèves à conserver les mathématiques, souvent prépondérants dans l’obtention des formations post-Bac.

Une situation en inadéquation totale avec la dévalorisation croissante de cette matière au lycée, qui s’inscrit dans le cadre d’un large processus de dégradation des conditions d’enseignement et d’apprentissage pour les élèves. Des lycéens qui s’apprêtent à devoir passer leurs désormais malheureusement fameux E3C, alors que même leurs enseignants ne savent pas quelles en sont les attentes.