Remise en cause du droit du sol, caution pour les étudiants étrangers, restauration d’un délit de séjour irrégulier, durcissement du regroupement familial, instauration d’une politique de quotas migratoires, restriction des conditions d’accueil pour les étrangers malades, … : lundi soir, en commission mixte paritaire, les cadeaux du gouvernement à la droite et à l’extrême droite se sont faits légion.

Problème, l’accord qui s’annonce et qui continue de se durcir pourrait menacer la majorité d’implosion. Les députés de Renaissance qui avaient déjà prévu de mener une offensive d’une brutalité historique avant le vote d’une motion de rejet en début de semaine dernière pourraient cette fois avoir du mal à avaler la couleuvre.

Aussi, si la commission mixte paritaire venait à être conclusive et alors que l’extrême droite revendique déjà une « victoire idéologique », le gouvernement pourrait se retrouver confronté une à un problème de taille et avoir à des difficultés à composer une majorité parlementaire jusque dans ses propres rangs.

Pour éviter pareil scénario et un nouvel approfondissement de la crise politique, le bureau du groupe Renaissance réfléchirait déjà à d’éventuelles sanctions selon les informations de France Info contre les députés qui voteraient contre le texte de la CMP.

Une façon d’imposer à marche forcée le vote d’un texte qui ressemble de plus en plus à un torchon d’extrême-droite et un nouveau signe de la volonté du gouvernement de mobiliser tous les artifices anti-démocratiques pour échapper à la fronde actuelle à l’assemblée.

Quoi qu’il en soit, dans la sinistre atmosphère qui est le propre de la situation actuelle et sur laquelle les racistes en tout genre, et notamment le RN, commencent à s’épanouir un peu trop vertement, il y a urgence à ce que le mouvement ouvrier et ses organisations organisent la lutte pour imposer le retrait de loi immigration actuelle, celle qui s’annonce, mais aussi des précédentes, et construire enfin la riposte contre l’extrême-droite et ceux qui font plus que jamais son lit.