Tous y travaillent depuis plus de dix ans : ils sont la véritable force dans ce magasin. Malgré les tentatives de la direction pour casser la grève par l’emploi illégal de sa famille et de salariés des fournisseurs de l’entreprise, force est de constater qu’au bout de dix-sept jours de grève les rayons sont en vrac, les clients se solidarisent des grévistes et la gérante est à bout de nerfs.

Mais pour faire en sorte que la révolte ne soit pas détournée vers des jours sans lendemain il est nécessaire de développer le mouvement de lutte et d’organisation vers les autres Babou et vers le monde du travail en général. C’est pourquoi les grévistes sont solidaires des 8 de Goodyears et se sont rendus à leur procès le 19 octobre. C’est aussi pourquoi nous appelons à la fois les employés des autres magasins Babou et tous les salariés, précaires et chômeurs à rallier le mouvement autour d’objectifs communs : pour la réappropriation des outils de production par les travailleurs et pour une répartition du temps de travail et des richesses produites entre toutes et tous.