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Édito du 27/09/16

Violences policières, répression syndicale : faisons front !

Dans les coups de matraque, les tirs de flashball, les mises-à-pied et les licenciements, il y a toujours une attaque contre toute la jeunesse, contre toutes les classes populaires, contre tout le monde du travail, quand ce n’est pas un crime, comme dans le cas d’Adama Traoré. Mais quand c’est trop, c’est trop !

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C’est bien pour cela qu’il nous faut réagir de toute urgence. Dans la semaine qui s’ouvre et tout au long du mois d’octobre, l’agenda de notre classe est rempli à ras-bord de dates pour lesquelles les violences policières et la répression syndicale sont au rendez-vous.

Mardi c’est l’affaire des « chemises arrachées » des camarades d’Air France qui passe en procès à Bobigny. Les 19 et 20, à Amiens, c’est autour des Goodyear qu’il faudra être, pour les soutenir contre un patronat et un gouvernement qui les accusent tout simplement d’avoir défendu l’emploi avec leurs méthodes. Entretemps et après, c’est toute une série de camarades, interpellés ou arrêtés au cours de la mobilisation contre la loi Travail qui vont avoir affaire à la « justice ». Hier, lundi, c’est devant toute la presse réunie qu’un jeune prof, militant du NPA, a dénoncé les violences qu’il a subies alors qu’il tentait simplement de filmer, comme le droit nous le permet, l’interpellation d’une femme noire devant la gare de Saint-Denis dans le 93. Cette affaire commence à faire du bruit, mais elle n’est que l’expression d’une situation plus globale.

Si jusqu’à hier, dans les quartiers, « notre » police assassinait, lors des contrôles et des gardes-à-vues, bénéficiant quasi systématiquement de non-lieux, aujourd’hui, avec l’état d’urgence et le tournant autoritaire du gouvernement, sur fond d’islamophobie et de racisme d’État, nous pouvons toutes et tous être victimes de l’arbitraire policier.

C’est bien pour cette raison, et parce que nous ne pouvons laisser passer aucune attaque contre nos droits démocratiques et contre notre camp social, quand il se défend, qu’il s’agit de faire front. La police a sa propre justice, qui la blanchit. Le patronat a ses propres instances, qui couvrent les licenciements et poursuit les militants et les syndicalistes qui s’y opposent. Il nous faut notre propre front de lutte pour dire « Assez ! ».

C’est une question politique centrale qui doit s’inscrire dans notre agenda politique, pour défendre l’ensemble des camarades et entourer nos frères et sœurs de classe victimes des violences policières. Face au discrédit gouvernemental, à la violence de sa police et à la détermination des patrons, il serait plus que légitime que les organisations syndicales et politiques du monde du travail et de la jeunesse, à commencer par la CGT, la FSU, Sud de même que les syndicats et les organisations étudiantes, le PCF, le parti de gauche et l’extrême gauche, constituent le front le plus large possible pour exiger que justice soit faite pour tous les cas de violence policière et pour la levée immédiate de toutes les poursuites qui pèsent contre les militants, la population des banlieues et les syndicalistes.

Ne rien faire équivaudrait à laisser le champ libre à la droite, qui aiguise son programme antisocial pour 2017. Ne rien faire serait donner plus de grains à moudre au FN, qui continue à distiller son poison réactionnaire, xénophobe et antisocial. Pour cela, il nous faut avant tout faire front contre le gouvernement qui fait leur jeu, et qui emprunte régulièrement une partie de leur programme.

L’ensemble des dates qui s’offrent à nous doivent être investies par nos organisations : le 6 octobre, lors du meeting parisien à Tolbiac contre les violences policières, le racisme et l’islamophobie, les 19 et 20 octobre à Amiens contre la répression syndicale. Plus que jamais, il est de notre responsabilité qu’aucun camarade ne soit isolé. Plus que jamais, c’est ainsi que nous pourrons réellement préparer la riposte à venir.


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