Aux alentours de 5h30, la police a commencé à violenter les grévistes et soutiens du piquet de saint Denis où s’étaient retrouvés les dépôts du Nord de la région parisienne en cette deuxième "semaine noire" d’action. Appelée par la coordination RATP-SNCF, cette action de "piquet tournant" a rassemblé dans le Nord les dépôts de Belliard, Flandres, Pleyel, Pavillons-sous-bois, Nanterre, Aubervilliers, la ligne 3 et Saint Denis.

Nombreux sur Saint Denis ce matin, un blocage des bus a été entrepris par les soutiens, pour empêcher que ne se maintienne un service minimum. La police, présente sur l’ensemble des piquets depuis plusieurs semaines pour casser la grève à coup de matraque et lacrymo, est intervenue pour réprimer les grévistes et leurs soutiens. Très violente, elle a gazé de nombreuses fois et tenté d’isoler plusieurs personnes. 

Alors qu’une manifestation était improvisée dans le quartier, la police, ciblant les jeunes soutiens présents depuis le début du mouvement, a violemment interpelé Léo. Menotté et à terre, les policiers n’ont pas manqué de le frapper au visage avant de le faire monter dans le camion. Conscient d’avoir face à eux un soutien régulier et un militant jeune, les policiers ont entrepris de l’intimider par les coups et les insultes, dans l’optique de briser l’alliance entre les grévistes et les étudiants qui se développe depuis le 5 décembre.

Placé au commissariat de Saint Denis, il a fini par être libéré grâce aux nombreux soutiens présents. L’ensemble des grévistes des piquets tournants du Nord (Saint Denis) et du Sud (Montrouge) avaient lancé un appel à rejoindre le commissariat de Saint Denis pour le soutenir, fier du lien entre étudiants, grévistes et enseignants qui s’est tissé depuis plus de 3 semaines de combat.