« Donc ça y est, j’ai été verbalisé de 135 euros par la police alors que j’exerçais mon droit à me promener pendant une heure. Il se trouve que j’étais place Jules Joffrin dans le 18ème arrondissement. Il y avait également d’autres personnes que je connaissais notamment des militants politiques, comme moi, qui se revendiquent de l’extrême-gauche et qui ont été verbalisés par des policiers présents en nombre aujourd’hui, plusieurs fourgons de police, cinq en tout. Et plusieurs dizaines de policiers en civil avec des brassards et également des CRS. Voilà, c’est ainsi que sont traités, en démocratie, les personnes qui y compris respectant le confinement, munis de papiers et d’une autorisation de sortie, se promènent, le Premier mai, journée internationale des travailleurs, pour rendre hommage, notamment, à celles et ceux qui sont en première ligne dans la lutte contre l’épidémie, personnels soignants, travailleurs et travailleuses du nettoiement, livreurs, caissiers et caissières.

Nous étions à plusieurs, militantes et militants d’organisations politiques, Lutte Ouvrière, le NPA, l’UJFP (Union Juive Française pour la Paix). Alors que nous respections, bien entendu, les mesures de distanciation sociale, nous nous sommes faits contrôlés et verbalisés à plusieurs. Les policiers sont revenus en force par la suite parce que nous n’avions pas replié nos drapeaux rouges après avoir été sommés de rentrer chez nous. Place Jules Joffrin, les gens nous ont applaudi des balcons après que nous ayons lancé l’Internationale. »