Cette manifestation est sans aucun doute un bol d’air frais dans un climat de xénophobie montante qui gagne peu à peu le continent. Les partis nationalistes et d’extrême droite européens sont effectivement en train d’essayer de capitaliser sur une situation dramatique. Avec leur poisson raciste ils essayent de diviser les opprimés présentant l‘arrivée massive de réfugiés et de migrants fuyant les guerres, la misère ou des régimes dictatoriaux comme un danger pour l’Europe.

Mais ces partis ne font que pousser jusqu’au bout la logique même de la politique réactionnaire de protection des « frontières de l’Europe » véhiculée par les institutions de l’UE. C’est ainsi que l’on a pu voir s’ériger ces derniers mois et années des « murs » anti-immigration dans plusieurs pays de la périphérie géographique de l’UE comme celui à la frontière entre la Hongrie et la Serbie.

Alors qu’une grande partie des migrants arrivent en Europe comme conséquence de conflits attisés, voire déclenchés, par des puissances impérialistes européennes, la seule réponse que l’UE a à offrir, c’est la criminalisation des déplacés et de l’ensemble des migrants, qu’ils échappent à des conflits armés ou non. .

La jeunesse, la classe ouvrière et les secteurs populaires des pays de l’UE doivent suivre l’exemple de l’Autriche et multiplier les manifestations et les actions de solidarité avec l’ensemble des migrants, qu’ils soient réfugiés politiques ou économiques, pour qu’ils soient accueillis dans des conditions dignes, ce qui implique d’exiger l’ouverture immédiate des frontières, comme première mesure d’urgence.